Les Manoirs
A l'échelle de la commune, le nombre de manoirs rend compte d'une forte concentration par rapport à un territoire relativement restreint. L'ouvrage sur le département dIlle-et-Vilaine publié par Paul Banéat au début du 20e siècle, fait état de 12 manoirs et châteaux si l'on prend les limites communales actuelles. Déjà au début du siècle certains de ces manoirs n'existaient plus. Lors de l'inventaire de 2016, 6 manoirs ont été recensés : Babelouse, les Grands Chapelais, Ménard, la Touche, les Fontenelles et la Sillandais.
Ces six manoirs restants ont été construit entre le 16e et le 17e siècle. Pour autant, les sources historiques, comme le recensement de Paul Banéat ou le Pouillé de Rennes de l'abbé Guillotin de Corson, attestent d'une présence plus ancienne sur les sites occupés aujourd'hui par les manoirs actuels et comme ceux qui ont disparus. Le site du château de la Sillandais est occupé dès le 14e siècle par exemple.
Certains manoirs comme celui de Ménard ont conservé pendant longtemps les douves qui l'entouraient. Si elle ne sont plus visibles aujourd'hui, le cadastre napoléonien de 1829 en garde trace. Le château de la Sillandais a conservé ses douves mais aussi un autre élément rappelant l'importance du domaine allant avec le bâti : les rabines. Ces grandes allées arborées traversant les domaines pour en montrer la richesse et l'importance avant de conduire au manoir. Le château de la SIllandais conserve certaines de ses rabines qui menaient au centre d'un domaine s'étendant au 17e siècle sur 300 hectares. Le manoir des Fontenelles a conservé aussi en partie la rabine de son domaine. Pour d'autres, ces allées ne sont plus visibles que sur les plans et cadastres anciens.
En terme d'architecture, la construction se fait en moellon de schiste. Les ouvertures sont faites en pierre de taille de tufeau ou de granite. Mais d'autres techniques sont aussi utilisées. Ainsi le manoir de Babelouse est construit en bauge et pan de bois et celui de la Touche, présente un rez-de-chaussée en schiste, des ouvertures en pierre de taille de tufeau, et un étage en pan de bois.
Les maisons de retenue
Des demeures bourgeoises appelées maisons de retenue sont présentes aussi sur le territoire de la commune. Leur présence est due aux élites rennaises, issues de la bourgeoisie marchande ou du milieu du Parlement de Bretagne qui dès le 16e siècle investissent dans l’achat de terres servant aussi de lieu de villégiature. Proche de la ville, facilement accessible par la Vilaine, et riche d'un paysage rural attractif, en particulier dans la proximité de ses cours d'eau, Chavagne fut un des lieux privilégiés pour l’établissement de ces retenues. Parmi les anciennes retenues qui subsistent, outre le "manoir" de Babelouse, figure la maison du Gué du Four, en pan de bois, du 16e siècle et celle de Turgé, du 17e siècle, qui a conservé l'essentiel de ses dispositions d'origine.
Ces maisons de retenue avaient un fonctionnement particulier. Les propriétaires y venaient en villégiature entre Pâques et la Toussaint. La maison ainsi que le domaine était exploités par un fermier. Les baux étaient signés devant notaire imposant des droits et des devoir à la Saint-Michel. Les baux énéralement, l'étage était l'habitation du propriétaire devoirs entre les deux parties. Dans la plupart de ces retenues le logis unique était partagé, l'étage était réservé ou retenu pour l'habitation du proppelé fermage fonctionnait par le paiement annu en partie affecté Saint-Michel.