Dossier d’œuvre architecture IA35132542 | Réalisé par ; ;
Tissier Anaïs (Contributeur)
Tissier Anaïs

Anaïs Tissier a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la commune de Coatréven (22) dans le cadre de son stage de Master 2 restauration et réhabilitation du patrimoine bâti à l'Université Rennes 2 en 2018 (6 mois).

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  • inventaire topographique, Cintré
Bourg (Cintré)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Archives départementales d'Ille-et-Vilaine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rennes Métropole
  • Commune Cintré
  • Dénominations
    bourg

Le bourg de Cintré est implanté sur le versant Est de la vallée de la Vaunoise près de la ligne de crête. L'agglomération actuelle comprend le bourg ancien et des extensions d'habitat groupé (lotissements).

On peut noter que le clocher de l'église paroissiale n'est pas très visible depuis l'extérieur du bourg et ne constitue pas un élément de repère pour les habitants.

Les premières mentions de l'implantation humaine sur l'actuel bourg de Cintré remontent au 12e siècle avec la construction d'un prieuré qui appartenait dès 1152 à l'Abbaye Saint-Melaine de Rennes. Cette possession fut confirmée en 1185 par le pape Luce III avec la mention "ecclesiam de Cintreio".

Les plus anciennes sources qui permettent d'illustrer la configuration du bourg de Cintré datent du 18e siècle et de la première moitié du 19e siècle, notamment avec le cadastre napoléonien de 1829. Ces deux plans représentent chacun une trentaine de bâtiments implantés dans le bourg. L'implantation bâtie est concentrée majoritairement au croisement de deux routes : une voie nord-sud allant de la Chapelle-Thouarault à Mordelles et une autre est-ouest de l'Hermitage à Talensac. Irrégulier, le plan du bourg de Cintré est disposé en fonctions des quelques routes secondaires qui se rejoignent également à ce carrefour. Il n'existe alors pas vraiment de place centrale.

Les recensements de population avec leurs listes nominatives dressées de 1831 à 1911 sont des documents très intéressants pour comprendre l'évolution de l'activité des habitants du bourg. Ainsi en 1851, le bourg de Cintré compte 135 habitants dont une majorité exerce des métiers liés aux activités agricoles (cultivateur, laboureur, journalier). D'autres métiers liés à l'artisanat et au commerce sont également représentés au milieu du 19e siècle (menuisier, chapelier, cordonnier, tisserand, tailleur, buraliste, boucher, cabaretier). Le recensement de 1911 atteste d'une diminution du nombre de Cintréens vivants dans le bourg, soit 109 habitants. A cette date, les métiers sont moins liés directement à l'agriculture, mais plus au commerce, au service et à l'artisanat (ménagère, couturière, menuisier, cordonnier, débitant, charron, boucher, bourrelier, maréchal ferrant, boulanger, épicier, tailleur...).

D'un point de vue démographique, c'est à partir des années 1970 et plus particulièrement dans les années 1990, que la population de Cintré augmente. Celle-ci est multipliée par quatre en l'espace de 60 ans, soit 526 habitants recensés en 1954 pour 2211 en 2014. Cette poussée démographique entraîna une extension du bourg et un étalement urbain, notamment au nord-ouest et au sud du bourg. Des lotissements avec leurs larges parcelles individuelles constituées sur d'anciennes terres agricoles ceinturent désormais le bourg primitif.

L'urbanisation du bourg de Cintré est finalement assez récente comme le confirme une photo aérienne prise dans les années 1950. Comparée au cadastre napoléonien de 1829, cette vue indique que le bourg a très peu évolué entre le 19e siècle et le début de la seconde moitié du 20e siècle.

Afin de répondre aux objectifs du Plan Local pour l'Habitat (PLH) de la métropole rennaise, l'extension du bourg se poursuit désormais vers l'est (ZAC du Moulin à Vent), mais également à l'ouest avec le lotissement du Clos de la Vallée qui présente un projet urbain innovant aux parcelles arrondies en forme de gouttes.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle, 16e siècle, 17e siècle, 1ère moitié 19e siècle, 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle, 21e siècle

L'église paroissiale Saint-Melaine apparaît comme l'édifice le plus ancien du bourg. Reconstruite au 16e siècle, elle conserve des vestiges du 12e siècle dans son abside. Si quelques bâtiments du bourg peuvent remonter à la seconde moitié du 18e siècle, un très grand nombre remonte au 19e siècle.

Ces constructions sont dans bien des cas réalisées en maçonnerie de terre crue selon la technique de la bauge. Les murs de ces maisons en terre ont généralement été recouverts d'un enduit ciment durant la seconde moitié du 20e siècle. Les ouvertures ont parfois été largement remaniées avec la suppression des carrées en bois d'origine. Les édifices en terre du bourg construits à partir de la seconde moitié du 19e siècle mettent en avant l'usage de la brique en remplacement des traditionnelles carrées bois pour l'encadrement des ouvertures.

  • Murs
    • bauge
    • schiste moellon
    • ciment
    • bois
  • Toits
    ardoise

Documents d'archives

  • Dossier de pré-inventaire, Service de l'inventaire du Patrimoine de Bretagne, 1971

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 080 - Cintré

Documents figurés

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Bretagne
(c) Rennes Métropole
Tissier Anaïs
Tissier Anaïs

Anaïs Tissier a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la commune de Coatréven (22) dans le cadre de son stage de Master 2 restauration et réhabilitation du patrimoine bâti à l'Université Rennes 2 en 2018 (6 mois).

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