L’ancien manoir de Cohan, transformé en bâtiments d’exploitation agricole, présente toujours en grande partie son caractère ancien mais altéré (les portes et fenêtres donnant sur l’étable sont murées).
Sur la façade, deux portes en plein cintre donnent accès au rez-de-chaussée. L’une est murée ; l’autre plus travaillée est surmontée d’une archivolte. Leurs encadrements sont à chanfreins de même que ceux des fenêtres. Les piédroits de celle-ci sont construits en poudingue de Monfort et en granite alternés ; de même, des deux portes, la plus belle est en granite et l’autre en poudingue. Cela apporte une note de variété à cette façade austère.
Jean-Yves Desdoigts, pré-inventaire, 1975
Une partie du bâtiment principal de l’ancien manoir de Cohan est présente sur le cadastre de 1829. Il s'est cependant étendu vers l'ouest et l'est à différente époque. Il présente un comble pentu à 2 pans avec coyau. Ce bâtiment comprend une habitation avec une ouverture en plein cintre, et côté est une étable et un appentis. Deux fenêtres à l’étage ont des encadrements ou le même matériau alterne avec des pierres de couleur plus claire, granite et tuffeau. De l’autre côté, à l’ouest, se trouve une extension plus récente du 19e siècle.
La façade est fortement remaniée : ouvertures obstruées totalement ou partiellement, linteau surélevé. Une petite construction en parpaing a été greffée sur la façade avant du bâtiment.
Les deux portes en plein cintre et la grande fenêtre en partie murée pourraient indiquer un manoir possédant une salle basse sous charpente cependant il n’est pas possible de le certifier.
Une grange en bauge a été construite plus tardivement au sud de la parcelle, certainement dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Cette dernière possède un pignon très haut et une toiture à fort volume se prolongeant en appentis. Les murs de terre sont mis en œuvre sur de haut soubassement en pierre. Le pignon est percé d’une large porte coulissante. Le pignon nord, quand à lui, a été intégralement reconstruit en parpaing.
Un puits est aussi présent sur la parcelle. A l'origine, le bois appartenait à la ferme. On relaterait également l’existence de vignoble depuis 1237.
Aude Benoist, Étude topographique, 2018