L'ensemble architectural que constitue les serres et les orangeries, situées aux extrémités de chacune d'elles, est situé au nord du parc sur le plateau qui domine le jardin à la française.
- inventaire topographique, Parc du Thabor (Ville de Rennes)
Dossier non géolocalisé
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Dénominationsserre, orangerie
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Aires d'étudesRennes ville
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Adresse
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Commune : Rennes
Adresse : Parc du Thabor
Cadastre : 1980 BH 227
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Commune : Rennes
En 1807, à l'emplacement des serres actuelles, une serre chaude vient agrandir l'orangerie édifiée au milieu du 18e siècle. Cinquante années plus tard, la ville de Rennes envisage le remplacement des deux bâtiments vétustes, pour lesquels plusieurs projets sont proposés mais non retenus.
En 1862-1863, l'architecte de la Ville Jean-Baptiste Martenot conçoit et fait édifier un ensemble orangeries-serres le long de la rue de la Palestine, largement inspiré par celui du parc de Bordeaux. D'une longueur totale de 90 mètres, exposé au sud et parallèle à l'allée principale est posé sur un plateau d'environ 0,80 mètre d'élévation moyenne.
Dans son ouvrage "Rennes au 19e siècle", Jean-Yves Veillard décrit ainsi cet ensemble : "Trois pavillons à pans coupés dont l'ossature est constituée par des colonnettes métalliques reposant sur un soubassement de pierres supportent chacun un balcon que surmonte une vaste coupole de verre couronnée d'une lanterne, reliés entre eux par deux serres courbes".
Les serres bénéficient d'un système de chauffage nécessaire à la survie des plantes tropicales. Les pavillons pour les grandes plantes, dits palmériums, sont cernés à mi-hauteur par un balcon qui facilitent le nettoyage des vitres et la pose des claies (pour permettre une protection contre le soleil).
Quelques années plus tard, en 1867, le jardin à la française, avec parterres réguliers, bassins et jets d'eau, est aménagé au sud de cet ensemble selon les plans de l'architecte-paysagiste Denis Bühler ; ce dernier prend soin de calquer l'ordonnancement du jardin sur celle des serres en respectant les mêmes symétries.
En 1935, la restauration des façades en pierre blanche des deux orangeries est effectuée par M. Joubrel, entrepreneur (taille de pierre, ravalements et joints en pierre de Tercé et de Bonneuil, ainsi que la réfection de joints de maçonnerie de moellons).
Les serres détruites par le bombardement du 17 juillet 1944, lors de la seconde guerre mondiale (état des lieux et démolition en 1947), sont remplacées en 1956 par un bâtiment en béton avec des verrières en façade, plutôt neutre, dessiné par Yves Lemoine, architecte de la Ville. Elles n'abritent plus de plantes tropicales et ne sont pas ouvertes au public.
Seules les orangeries subsistent de l'ensemble de Jean-Baptiste Martenot ; le ravalement entrepris au début des années 2010 permet de sauvegarder et mettre en valeur les ornements sur leurs façades. Elles accueillent régulièrement manifestations et expositions artistiques.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Secondaire : 3e quart 20e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
Martenot Jean-Baptistearchitecte communal attribution par travaux historiquesMartenot Jean-Baptiste
Architecte de la ville de Rennes (1858-1894)
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Auteur :
Lemoine Yvesarchitecte communal attribution par travaux historiquesLemoine Yves
Dernier architecte de la Ville de Rennes (1935-1958).
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Auteur :
Robinot de Saint-Cyr Armandauteur commanditaire attribution par travaux historiquesRobinot de Saint-Cyr Armand
Maire de Rennes (1861-1867).
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Auteur :
Lefort Georges-Robertarchitecte attribution par travaux historiquesLefort Georges-Robert
Architecte, diplômé de l'ENSBA en 1900, directeur de l’École régionale d'architecture de Rennes (1935-1948), 22 boulevard de la Gare, Guingamp
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Auteur :
Les orangeries sont bâties en pierre meulière, percées d'arcades sur toutes les façades exposées au soleil, et séparées par des colonnes baguées à chapiteau ionique, avec des pans coupés dans les angles pour permettre d'en améliorer l'exposition.
En fronton, figurent les noms de seize botanistes renommés. Sur l'orangerie ouest figurent les effigies des deux plus grands naturalistes auxquels on se réfère pour la classification et la dénomination des plantes : Linné et Jussieu. Sur l'orangerie est, les plaquettes représentent deux gloires de l'horticulture : Le Quintinie et Le Nôtre.
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Toits
- (c) Ville de Rennes
- (c) Rennes Métropole
- (c) Rennes Métropole
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Rennes Métropole
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Rennes Métropole
- (c) Rennes Métropole
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Documents d'archives
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Le Thabor (jardin des plantes). Entretien et aménagement : dossiers relatifs à des travaux d'aménagement paysager et d'ornementation du jardin… 1807-1948.
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Dommages de guerre. Collège de jeunes filles rue Jean-Macé, lycée de jeunes filles rue Martenot, hôtel de ville, jardin des plantes, conservatoire et école des beaux-arts. 1944-1960
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Serres du jardin des plantes. Construction, tous corps de métier. 1957-1958
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Parc du Thabor (orangerie, grande serre) : dossier correspondance. 1991-2005
Bibliographie
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VEILLARD, Jean-Yves. Rennes au XIXe siècle : architectes, urbanisme et architecture. Rennes : Éditions du Thabor, 1978.
P. 351-352 -
NOURRY, Louis-Michel. Le Thabor, Rennes. Laval : Kerdoré, 1990.
p. 57-61 -
NOURRY, Louis-Michel, LIEURY, Francine. Le Thabor, renaissance d'un patrimoine rennais. Rennes : Éditions Apogée, 2013.
P. 24-25
Documents figurés
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Plan en couleurs des serres et de l'orangerie du jardin des plantes. 1862
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Plan général en couleurs des serres et orangerie du jardin du Thabor, façades latérales, coupe transversale. 1862
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Direction de la Culture de Rennes (Ville et Métropole) - Service patrimoine
Direction de la Culture de Rennes (Ville et Métropole) - Service patrimoine