La Valière prend sa source en Mayenne dans la commune de Saint-Pierre-la-Cour et traverse les communes bretonnes d'Erbrée, Etrelles, Vitré, Pocé-les-Bois et Saint-Aubin-des-Landes. Pour autant, les huit moulins - du Libaret, de Paintourteau, de la Haie, des Rochers, de Badler, du Pont d'Etrelles, de Montperron et de Bressac - se situent tous en territoire breton. Parmi eux, seulement la moitié est encore en élévation en 2022, les quatre autres ont été détruits (carte 1).
Ces différents moulins servaient à moudre le grains. Il faut tout de même noter que le moulin de Paintourteau était un moulin à draps au XVe siècle, avant d'être transformé en moulin à farine par la suite. Ce moulin est d'ailleurs connu dès 1403 dans les archives, seule mention de l'époque médiévale, les autres étant mentionnés dans les sources du XVIe au XVIIIe siècle, sous l'Ancien Régime.
La similarité des moulins dans leur fonction et leur période de construction ne se retrouve pas dans leurs infrastructures hydrauliques (carte 1). Selon la typologie établie à l'échelle du bassin hydrographique, les moulins situés sur le cours d'eau de la Valière relèvent de 4 types :
- les moulins du Libaret, de Paintourteau et de la Haie sont des moulins de barrage : accolés à un étang créé par un barrage, dans le but de stocker l'eau destinée à un usage ultérieur ;
- le moulin de Bressac est un moulin sur berge : construit à cheval sur la berge et le cours d'eau, ses infrastructures hydrauliques sont minimales (une petite chaussée avec une vanne motrice et un très court coursier) ;
- les moulins des Rochers et de Badier sont des moulins de dérivation : leurs infrastructures hydrauliques sont nombreuses et coûteuses à mettre en place, le cours d'eau est dévié (l'eau est ainsi amené au moulin et restitué à la rivière par un canal de fuite) ;
- les moulins du Pont d'Etrelles et de Montperron sont des moulins en bout de chaussée : une chaussée barre l'entièreté de la rivière avec à son bout le moulin.