Dossier d’œuvre architecture IA35132891 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Lycées en Bretagne
Les espaces restructurés en 1990 - 2005 du lycée et collège Emile Zola, 2, avenue Jean Janvier (Rennes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne
  • Commune Rennes
  • Adresse 2 Avenue Jean Janvier

En 1803, le lycée de Rennes ouvre dans les locaux de l'ancien collège de jésuites.

De 1859 à 1899, il est entièrement reconstruit, au même emplacement et sur des parcelles mitoyennes, selon les plans de Jean-Baptiste Martenot (1828-1906), architecte de la Ville.

A la fin du 20e siècle, la Région Bretagne, devenue propriétaire, lance un vaste projet de modernisation du lycée, avec un cahier des charges demandant le respect de ce bâti centenaire.

L'architecte Joël-Y. Gauthier, secondé par son fils, Benoît, est choisi par la collectivité pour restaurer l'établissement et le doter d'un nouveau restaurant scolaire, d'un CDI, d'une salle de conférence, tout en conservant des espaces pour mettre en valeur les riches collections pédagogiques du lycée. Il implante le premier sous une cour et les derniers dans la chapelle. L'opération dure 15 ans, de 1990 à 2005.

La Région Bretagne a confié, à l'architecte Joël Y. Gautier, la restructuration-extension du lycée Emile Zola. Les études et travaux ont été réalisés entre 1990 et 2005. Il s'agissait à la fois de restaurer et de moderniser des bâtiments centenaires construits par l'architecte Jean-Baptiste Martenot, de créer de nouveaux espaces pour répondre aux besoins pédagogiques et de construire un restaurant scolaire répondant aux normes contemporaines.

Les principales interventions, qui se sont déroulées en plusieurs phases, alors que les cours se poursuivaient sur place, ont consisté en :

- La construction d'un restaurant scolaire enterré et l'aménagement de deux salles de sport dans l'ancienne salle des fêtes, entre 1996 et 1998.

- Le réaménagement de la chapelle pour y installer une salle de conférence, au rez-de-chaussée, et un CDI à l'étage, entre 1999 et 2001.

- L'aménagement d'espaces permettant la mise en valeur des collections pédagogiques et la conservation d'amphithéâtres du 19e siècle, en 2001.

- L'aménagement des salles de sciences, en 2003-2005.

Cet important chantier a permis de conserver et de mettre en valeur un patrimoine du 19e siècle. Pour atteindre ces objectifs, l'architecte a enterré le nouveau restaurant scolaire sous la "cour des grands". La faible hauteur des verrières et trémies, nécessaires à l'apport de lumière naturelle et aux circulations verticales, préserve la perception des façades néo Louis XIII de la cour. La création de deux niveaux dans la chapelle ou la salle des fêtes n'altère pas la structure de ces deux espaces emblématiques du lycée. Les étages reposent en effet sur une structure totalement indépendante des murs de celle-ci.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle , daté par source
    • Principale : 4e quart 20e siècle , daté par source
    • Principale : 1er quart 21e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1859, daté par source
    • 1899, daté par source
    • 1990, daté par source
    • 2005, daté par source
  • Auteur(s)

La restructuration conduite sous la maîtrise d’œuvre de l'Agence Joël Y. Gautier a permis de moderniser l'établissement, de le doter d'un CDI, d'une salle de conférences, d'une salle de sports et d'un restaurant, espaces indispensables à la vie scolaire et à la pédagogie contemporaines.

La restauration scolaire entrée sous la cour des grands est de plan semi-circulaire.

Un étage a été créé à l'intérieur de l'ancienne salle des fêtes, qui accueillit en 1899 le procès en révision du capitaine Dreyfus. Le rez-de-chaussée permet la pratique de sports tels que le volley-ball ou le badminton, l'étage posé sur une structure indépendante des murs, est aménagé pour la pratique de la gymnastique.

La chapelle restructurée accueille au rez-de-chaussée une salle de conférence de 150 places, et à l'étage le CDI. Il est posé, selon l'expression de l'architecte Joël Y. Gautier, sur une grande "table", c'est à dire une structure indépendante des murs, qui ménage des "puits" afin de respecter les vitraux créés en 1964 par Gabriel Loire (1904-1996).

La salle Hébert, du nom du professeur qui inspira à Alfred Jarry le personnage d'Ubu, ancienne salle de sciences dotée de paillasse recouvertes de céramique par le mosaïste Odorico, a été restaurée afin d'y présenter une partie des collections de sciences naturelles.

De même, des salles ont été aménagées, en conservant du mobilier dessiné par Jean-Baptiste Martenot, pour conserver la bibliothèque ancienne et les collections scientifiques, un patrimoine présenté dans des dossiers d'Inventaire dédiés.

Des amphithéâtres du 19e siècle ont également été conservés, avec leur mobilier et les graffitis des élèves.

Les verrières zénithales des salles de dessin sont toujours présentes.

Les illustrations du dossier montrent bien l'ambition patrimoniale de cette restructuration-extension.

  • Statut de la propriété
    propriété de la région

Documents d'archives

  • Archives municipales de Rennes : M 147 à 166. Lycée de garçons (actuellement lycée Emile Zola) - 1859/1939

    Archives municipales de Rennes : M 147 à 166

Bibliographie

  • Cosnier [C.], Fabre [P.] et all, Zola. Le "lycée de Rennes" dans l'histoire, Rennes, Editions Appogé, 2003146 p. Préface de Paul Ricoeur.

  • Burguin [P.], Un lycée dans la guerre. Le lycée de garçons de Rennes, 1939-1945, Rennes, Amélycor et SAHIV, 170 p. Avec le témoignage de Samy Mizrahi.

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024