Guidel devient dès le 10e siècle, le centre religieux de la grande seigneurie du Kemenet Heboe. Après le démembrement de la seigneurie au 13e siècle, Guidel devient le siège d' un doyenné, et ce jusqu' au concordat. Il est probable que jusqu' à la contruction de Lorient, Guidel resta dans la sphère d' influence de la ville voisine de Quimperlé. De l' ancienne église reconstruite au 19e siècle ne subsiste rien. Le cadastre de 1818 montre que l' église est le centre d' une agglomération dense. A cette époque, les routes de Lorient à l' est et Pont-Scorff au nord ne constituent pas des axes privilégiés d' implantation de l' habitat réparti au contraire sur un réseau de rues au sud et à l' est de l' église, dont il subsiste quelques vestiges. A la limite sud du bourg, l' hôpital, lié à celui de Quimperlé, et aujourd' hui devenu école, est bâti en 1626. On note également la présence du presbytère, où des réparations sont mentionnées au cours du 17e siècle, qui occupait avec son enclos l' actuelle place Hoche, sur le terrain duquel fut créée la route qui mène vers l' ancien pont Saint-Maurice et Clohars-Carnoët. A la fin du 19e et au début du 20e siècles, on constate une évolution du village : les constructions se concentrent alors sur les axes de circulation. Plusieurs écoles sont créées ex-nihilo (rue Pierre Calloc' h, rue amiral Febvrier des Pointes) ou remplaçant un édifice existant (l' ancien hôpital par exemple). De nombreux commerces ou artisans montrent l' activité florissante de ce bourg : une forge du début du 19e siècle subsiste rue de l' abbé Coëffic. Lors de la Seconde Guerre mondiale, une bombe endommage gravement l' église qui sera reconstruite, le presbytère qui est détruit et la partie sud de la place dont les maisons seront reconstruites vers 1950. Les années 1960 voit l' extension du village sous forme de lotissement au nord du village, entre les routes de Pont-Scorff et celle de Clohars-Carnoët. Huit maisons ont été étudiées, 89 maisons ou fermes repérées.