Ce dossier regroupe les opérations de lotissements réalisées dans l'entre-deux-guerres, de 1924 à 1946, renseignés par les dossiers conservés aux archives municipales. Trente huit dossiers de lotissements ont été ouverts pour cette période, les 18 plus importants ayant fait l´objet d´un dossier plus approfondi. Il s´agit toujours d´initiatives privées, soit faites par des investisseurs, soit par les propriétaires des fermes soucieux de valoriser leurs terres agricoles en périphérie urbaine.
Certains quartiers sont plus spécialement concernés par de grandes opérations, comme le quartier nord-gare où la disparition de l'usine la Boulonnaise crée les conditions d'implantation des vastes lotissements L'Herminier, puis de Poignant-gare. Dans le quartier de la Madeleine, un investisseur privé, Jules Rochard prévoit également dès la première Guerre mondiale l'installation de trois grand lotissements sur les terrains de sa ferme et autour, réalisés dans les années 1930. Sur le plateau de la Garenne, le lotissement du Jointo jouxte l'ancien faubourg de Calmont, et sur la rue Jérôme d'Arradon, le lotissement Laverlochère permet d'étendre l'urbanisation entre les chemins d'Arradon et de Bernus, tandis, le lotissement Lorcy prolonge l´urbanisation du quartier des casernes le long de l´avenue de Verdun.. Quelques lotissements aux intentions plus modestes sont créés avec succès en périphérie urbaine, comme le lotissement Baugé sur la route de Lorient ou le lotissement Teillais, près des casernes. Le créateur du grand lotissement de Keravelo, déconnecté de toute structure urbaine, voit dans sa tentative, la possibilité d´un prolongement du faubourg de Trussac, urbanisé le long des rues Albert 1er et Madame Molé, et un lien avec le port au niveau du pont Vert. Il n'en est pas de même des grands lotissements établis par les Fabre sur leurs terres de Liziec, très longs à se concrétiser, tandis que d´autres bien qu´acceptés dans les années 30 ne se réalisent que trente ans plus tard (lotissements Laurent rue de Metz, Laurent rue Schumann), et seulement partiellement). Les premières opérations de lotissements à caractère social dites HBM (habitation bon marché, ancêtre des HLM) interviennent à cette époque : la Cité jardin de la route Jérôme d'Arradon, et ceux de la route de Conleau sont alors réalisés. Mais on compte surtout beaucoup de micro-réalisations privées sur une parcelle de terre, souvent inférieure à 5000 m² qui ne permet pas la réalisation de plus de trois ou quatre lots (lotissement Le Pelvé rue Albert 1er, 1931, 4 lots, lotissement Brambuan, 1937, 4 lots, lotissement Vincendeau, rue Massé, 1932, 2 lots).
