Le territoire rural de Vannes aujourd´hui très réduit explique le petit nombre d´écarts repérés.
Une grande partie de ces écarts (ou hameaux, ou villages pour les bretons) sont mentionnés sur la carte de Cassini, mais la formation de certains d'entre eux remontent au Moyen-Age, comme celui du Bondon, favorisé par la présence d'une chapelle. Des fouilles récentes ont permis de repérer un établissement gallo-romain, suggérant peut-être une permanence de l'habitat en ce lieu. Si les recherches en archives n'ont pas été poussées pour connaître des dates de mention de ces villages, il est probable que la majorité d'entre eux remontent au Moyen-Age, les terres exploitées qui en dépendent étant rattachées à des seigneuries anciennes.
L´extension rapide du territoire urbain provoque l´absorption des hameaux dès la fin du 19e siècle (la Madeleine), puis au début du 20e siècle (Trussac). La structure de ce dernier est pourtant encore perceptible dans l´espace urbain, de même que Keréliza ou les Trois moulins, dans lequel il ne reste aujourd'hui plus de maisons antérieures au début du 20e siècle. Ce n´est pas le cas à Bohalgo, qui malgré sa proximité de la ZI du Prat a gardé son intégrité de village rural. La plupart des hameaux, même non englobés, sont aujourd´hui très perturbés : la fonction agricole a disparu, sauf dans un ou deux cas à Bernard et Tréhuinec ou au sud, Rosvellec, encore préservés. Par son implantation très excentrée, Meudon se détache du reste des écarts : il n´a été détaché de Saint-Nolff qu´en 1861. Son intérêt réside dans la reconstruction presque totale des fermes à la fin du 19e siècle, selon un modèle unique dans la ligne des fermes modèles, certainement à l´initiative du propriétaire du château reconstruit en 1847.