Le prieuré Saint-Symphorien qui pourrait être un des plus anciens établissements monastiques de Vannes, s´installe à proximité de la voie antique de Vannes à Corseul en un lieu urbanisé dès l´époque gallo-romaine. Il restera cependant isolé jusqu´à la fin du XIXe siècle. Il dépendait du prieuré de Saint-Jean-des-Prés en Guillac, fondé en 1130. Les bâtiments qui consistaient en une chapelle, une maison et divers immeubles, vendus comme bien national en 1791, sont visibles sur le plan d´embellissement de 1785, ainsi que sur les plans cadastraux de 1809 et 1844. Autour d´une cour close de murs en retrait de l´avenue se répartissent la chapelle à l´ouest et le logis prioral au nord.
Après la révolution, le prieuré ne retrouva jamais sa fonction religieuse, mais eut diverses destinées artisanales, tel atelier de chaudronnerie, fabrique de meubles, entrepôt de matériel agricole pour finir en garage automobile. C´est lors de la destruction de ses bâtiments en 1965 (pour construire les archives départementales, actuelles archives municipales) qu´ont été pris quelques clichés montrant les vestiges conservés de la chapelle, datant pour l´essentiel du XVe siècle : en témoignait une grande fenêtre ogivale ouvrant à l´est, une niche crédence dans le mur sud ainsi qu´une charpente à lien courbes remaniée. La porte ouest, en plein cintre avait sans doute été ouverte ou refaite au début du XIXe siècle pour les besoins artisanaux.
Le logis prioral subsistant en 1960 au nord de la cour ne paraît pas antérieur au 17e ou 18e siècle, et il était alors fortement remanié. Enduit et doté d'un étage carré et d'un comble simple, il était couvert d'un toit à longs pans à pignon couvert. Son élévation comportait deux travées. Le retour vers le sud, avec communication probable avec la chapelle était alors partiellement détruit.
Le couvrement de la cour par la société Petit, usine de matériel agricole, en 1948 (d'après la demande de permis de construire déposée) ne semble pas avoir modifié l'aspect extérieur des bâtiments. Les percements modernes semblent antérieurs à cette date. Le projet est décrit comme suit : soubassement du mur sur avenue proposé en moellons apparents, enduit de façade en teinte jaune clair, lettres en fer peintes, couverture en tôle ondulée avec lanterneau vitré, charpente et poteaux en fer.
Ingénieur