L'enquête ici réalisée a été faite à la demande de l'écomusée de Saint-Degan, sur deux villages proches, Saint-Dégan, siège de l'écomusée, et Saint-Guérin. L'enquête sur Saint-Dégan fait suite à celle menée en 1986 à la demande des fondateurs historiques de l'écomusée, à Gérard Danet, historien du patrimoine, qui a donné lieu à un rapport fortement étayé de recherches archivistiques et dont le travail a été ici largement repris et actualisé. Certains intérieurs ont pu être visités. La plupart des édifices ont fait l'objet d'une fiche individuelle, à l'exception des édifices trop remaniés en particulier à l'intérieur. Pour ces derniers, une liste a été établie. Les n° adoptés ne sont pas ceux du rapport de Gérard Danet, aussi une table de correspondance a-t-elle été établie avec le dossier.
L'ensemble des fermes repérées sont mentionnées dans les inventaires dépouillés par Gérard Danet comme étant sous l'usement de Broérec. Ce qui interdisait aux possesseurs de la tenue de modifier les édifices sans l'avis du seigneur : "Quant aux anciens édiffices qui sont sur le fond de la ditte tenue de Saint-Degan sont par ledit seigneur du Parc en la ditte qualité pour l'intérêt dudit seigneur président de Robien reconnus appartenir au preneur lequel ne pourra réparer améliorer et entretenir utilement et nécessairement sans en pouvoir construire de neuf sur nouveaux fonds ni changer l'état et dimention (sic) des anciens sans l'expresse consentement par écrit dudit seigneur Président à peine de pure perte ..". Cet usement garantissait en quelque sorte la pérennité des édifices, mais explique les rénovations du 19e siècle, en réutilisant les bases ou matériaux anciens.
Les fermes non remaniées ou dont la structure était encore nettement identifiable ont fait l'objet d'un dossier, les plus intéressantes d'entre elles étant sélectionnées pour étude. Dans le village de Saint-Guérin, la chapelle Saint-Quirin a été étudiée ainsi que son mobilier en raison de son intérêt majeur.