Dossier d’œuvre architecture IA56006738 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Porte Saint-Jean, anciennement porte du Mené, puis porte du Bourreau, puis porte du Nord, rue Brizeux (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse rue Brizeux
  • Cadastre 1807 I3  ; 1844 K8  ; 1980 BR, non cadastré, domaine public

Au nord de la ville close existait au Moyen Age une porte appelé « porte du Mené » qui donnait accès à ce faubourg. Quelques vestiges de ce passage ancien, condamné en 1358 à l’époque de la guerre de Succession de Bretagne (1341-1365), sont encore visibles dans un jardin privé.

A la fin du 17e siècle, Vannes, enserrée dans l'enceinte médiévale, connaît un essor économique généré notamment par l'activité portuaire et l'accueil du Parlement de Bretagne (1675-1689. Par ailleurs, l’installation d’une dizaine de couvents participe à l’augmentation de la population qui passe de 10000 à plus de 13000 âmes entre 1650 et 1689.

Pour faciliter l’accès des charrois de marchandises en provenance de Rennes et de Nantes dans l’intra-muros et éviter les grands embarras de la porte Prison, il est décidé d'ouvrir deux portes dans l'enceinte, la porte Poterne à l'est et la porte Saint-Jean au nord mais un peu plus bas que l’ancienne porte dite du Mené. Ce nouvel accès est ouvert en 1688 d’après les plans de François Cosnier et de Gilles Michel, architectes vannetais, suivant le principe de portes à grands vantaux en bois. La porte remplace à cet endroit un grand escalier signalé dans le procès-verbal de l'ouvrage établi en 1685. Elle est précédée d’un pont qui enjambe les douves de la muraille.

Son nom « porte Saint-Jean » provient d’une chapelle qui se trouvait en haut de la rue Brizeux attenante à la cathédrale. Le blason surmontant la porte a été posé en 1912 par les Amis de Vannes afin de rappeler le souhait des Etats de Bretagne de placer ici les armoiries de la ville : celle des gouverneurs de Bretagne, de Rennes et de Vannes, réunies autour de celles du Roi.

Récemment dégagé, le rempart offre à cet endroit un exemple complet du système défensif des 14e et 15e siècles. Les mâchicoulis (orifices quadrangulaires) sont situés en encorbellement sur la courtine, selon une forme très répandue en Bretagne. Afin d’éviter la sape de la muraille, le rempart possède une base profilée. Sur cette forme de talus, rebondissent vers l’assaillant les pierres lâchées.

  • Murs
    • granite
    • moellon
    • pierre de taille
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    classé MH, 1956/11/26
  • Précisions sur la protection

    Porte Saint-Jean, rue Brizeux (lettre B'du plan d'ensemble entre les parcelles K8 1631 et 1632) : classement par arrêté du 26 novembre 1956.

  • Référence MH

Bibliographie

  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 47

Périodiques

  • GUYOT-JOMARD, Alexandre. La ville de Vannes, ses murs, ses abords, ses fauxbourgs, voies, chemins et routes. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, 1887 et 1888. Vannes, impr. Galles, 1889.

    p. 112.

Documents figurés

  • Musée des Beaux-Arts, Vannes. 96.1.9.jpg. Porte Saint-Jean, dessin par Charles de Lambilly, milieu 19e siècle.

    Musée des Beaux-Arts de Vannes

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009