• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Maison, 4, 2 place Henri IV ; place Saint-Pierre (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 4, 2 place Henri IV , place Saint-Pierre
  • Cadastre 1807 I3 689  ; 1844 K8 2084  ; 1980 BR 169
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique

Maison très ancienne signalée dans le rentier du domaine ducal de 1455-1458 comme appartenant à Guillaume Le Roux, trésorier général de Bretagne. La maison est plus tard mentionnée dans les archives de la réformation du domaine en 1677 comme appartenant à Nicole Cillart dame de Couettec et où demeure un marchand de draps de soie, sieur Pelissier. Les caractéristiques du pan de bois utilisé sont pour les historiens de l'architecture de la première moitié du 16e siècle, notamment par son soubassement qui est de style Renaissance. Les charpentes des façades affichent des raidissements utilisés à cette époque comme des croix de Saint-André aux angles des étages, des brins de fougère. Les entretoises d'encorbellement du premier étage montrent des remaniements postérieurs à cette date. En façade sud, la maison a été dotée d'un petit corps supplémentaire en pan de bois sur l'emplacement d'un passage ou d'une petite cour latérale. Les soubassements d'origine ont été en partie modifiés. Subsistent en façade sud une colonne en pierre de taille et la pile d'angle d'origine traitée en pilastre. Le pignon sud de la maison montre les traces des ouvertures primitives placées en succession avec les menues croisées en allège.

Maison de taille importante établie sur une parcelle large et d'angle entre la place Henri IV et la place Saint-Pierre. Maison à plan double en profondeur construite sur un soubassement maçonné et dont 2 façades sont en pan de bois. Elle comprend 2 étages carrés en encorbellement et un étage de comble sous une toiture à longs pans. cet étage de comble montre une importante lucarne qui rend cet étage habitable. Le raidissement de la façade est opéré avec des croix de Saint-André aux angles et sur toute la hauteur de l'étage ainsi que des bois disposés en brins de fougère. Les entretoises sont différemment sculptées.

  • Murs
    • granite
    • essentage d'ardoise
    • moellon
    • pierre de taille
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • noue
  • Escaliers
  • Typologies
    en alignement de rue ; plan double en profondeur ; encorbellement ; mur latéral ; croix de Saint-André ; brins de fougère ; pignon sur rue
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
  • Précision représentations

    Inscription gravée sur l'entretoise de l'encorbellement du premier étage de la façade sud : "le chat qui dort est esveillé". Blason sculpté sur le mur latéral au niveau du deuxième étage, armoiries non identifiées.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1929/01/25
  • Précisions sur la protection

    Façades sur la place et sur la rue (cad. BR 169) : inscription par arrêté du 25 janvier 1929.

  • Référence MH

Selon Albert Dégez, c'est une maison qui de part ses caractéristiques architecturales, montre la transition entre la fin de l'époque gothique et la première Renaissance. Elle apparaît comme un des premiers modèles de cette période avec en même temps un soubassement de style Renaissance bien affirmé. Cependant, son signalement dans le rentier du domaine ducal de 1455-1458 la date de la première moitié du 15e siècle à moins qu'elle n'ait été reconstruite sur l'emplacement de l'édifice signalé dans le rentier. Il est plus certain sans doute que les façades aient été reprises au cours du 16e siècle.

La devise figurant sur une des entretoises de la façade sud ainsi que le blason sculpté sur le mur latéral gauche de la maison peuvent être liés au propriétaire de la maison dans le rentier ducal, Guillaume Le Roux, trésorier général de Bretagne et en même temps chancelier du duc.

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique. B 2339. Rentier du domaine ducal à Vannes, parchemin, 1455-1458. La transcription du rentier a été réalisée par Marion Mauvais. Ce travail de transcription a fait l'objet de son master 1 sous la direction de Marie Casset (Lorient : Université de Bretagne sud. 2012). Dans un travail complémentaire en master 2 "La topographie de Vannes au 15e siècle, à partir des données du livre rentier de 1455-1458" Marion Mauvais a appliqué les données du rentier aux surfaces cadastrales de la ville émanant du premier cadastre de 1807-1809. Elle figure à ce titre comme enquêteur dans l'opération d'inventaire du secteur sauvegardé.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2339
    Folio 24r
  • A. D. Loire-Atlantique. B 2341 : 1677 : Déclaration et dénombrement de dame Nicole Cillart dame de Couettec d´une maison et logement où demeure le Sr Pelissier marchand de draps de soie en la rue Main Lièvre.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2341

Bibliographie

  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 38

Périodiques

  • DEGEZ, Albert. Le colombage vannetais. Essai de classification et de datation des maisons en pan de bois à Vannes. Vannes, Impr. Galles. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan. 1980, tome 107.

    p. 79

Documents figurés

  • Musée des Beaux-Arts, Vannes. 96.1.41.jpg, Milieu du 19e siècle. Dessin de Charles de Lambilly.

Annexes

  • Rentier du domaine ducal à Vannes, 1455-1458
  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011