Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 11, 13 rue Saint-Guénael
  • Cadastre 1807 I3 1025  ; 1844 K8 2056  ; 1980 BR 153, 165
  • Dénominations
    hôtel
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique, dépendance

L'emplacement est signalé et occupé dans le rentier ducal de 1455-1458 par la maison de Jehan Bourdin, fils de Eon Bourdin qui l'a construite sur une place "froste". Le rentier mentionne aussi qu'à l'emplacement de cette parcelle était autrefois le four ducal (alors four de la ville) et qu'un jardin (courtil) et un puits en dépendaient, situés dans de la rue dite du Four à cette époque.

Le corps sur rue de l'hôtel est construit dans la première moitié du 15e siècle d'après ses caractéristiques architecturales : piliers en pierre de taille de granite de toute

la hauteur du rez-de-chaussée, charpente de façade utilisée, mise en œuvre de l’encorbellement ; un corps postérieur que l'on peut dater par le décor de sa cheminée est ajouté à la fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle. La maison dite "maison de Kerglas" est mentionnée dans les archives de la réformation du domaine en 1677 comme appartenant à Jeanne Gainche qui l'habite.

Les archives indiquent en 1738 la vente d'une portion de l'hôtel par Julien Gibon, sieur du Pargo à Guillaume Kermasson, avocat au Parlement ; ce qui semble expliquer la division de la parcelle et la création d'un second escalier complétant celui d'origine. De plus, le corps postérieur de la maison est élargi vers l'est vraisemblablement dans la seconde moitié 16e siècle. Ce qui permettrait d'expliquer la situation dans l'angle de l'escalier d'origine et de ses ouvertures qui ne l'étaient pas au départ. Ce corps est complété par la suite par une autre dépendance à l'ouest. Celle du jardin a été prolongée jusqu'au corps de logis sur rue. Les ouvertures de la façade postérieure montrent des traces d'agrandissement. Le jardin postérieur mentionné dans les archives comme dépendance de l'hôtel donnait sur la rue des Vierges. Il a été construit au 19e siècle.

Hôtel en alignement de rue édifié sur une parcelle large avec cour postérieure comprenant des dépendances transformées. Hôtel à pan de bois en encorbellement de plan en L construit sur un soubassement maçonné en pierre de taille de granite avec piliers. Le corps postérieur d'un étage carré est en moellon enduit avec entourage des ouvertures en pierre de taille de granite. le corps sur rue comprend 2 étages carrés avec sous-sol et étage de comble. L'encorbellement est sans entretoise, composé de 2 niveaux de bois avec solives en saillie : sablière de chambrée et sablière de plancher. Assemblage à mi-bois en trait de Jupiter pour la sablière de plancher. Le chanfrein taillé sur les jambages de pierre des ouvertures du soubassement se retourne sur le linteau de bois, avec un large à-plat qui constitue avec les consoles du deuxième étage le seul décor. La charpente est caractérisée par des croix de Saint-André aux extrémités sur toute la hauteur de l'étage et les étages sont distribués par deux escaliers postérieurs. Murs latéraux droits sans encorbellement.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Typologies
    en alignement de rue ; plan double en profondeur ; encorbellement ; mur latéral
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

De type primitif pour Albert Dégez, l'hôtel est un des plus anciens édifices en pan de bois de Vannes.

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique. B 2339 fol. 30r Rentier du domaine ducal à Vannes, parchemin, 1455-1458. La transcription du rentier a été réalisée par Marion Mauvais. Ce travail de transcription a fait l'objet de son master 1 sous la direction de Marie Casset (Lorient : Université de Bretagne sud. 2012). Dans un travail complémentaire en master 2 "La topographie de Vannes au 15e siècle, à partir des données du livre rentier de 1455-1458", Marion Mauvais a appliqué les données du rentier aux surfaces cadastrales de la ville émanant du premier cadastre de 1807-1809. Elle figure à ce titre comme enquêteur dans l'opération d'inventaire du secteur sauvegardé.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2339
    Folio 30r
  • A. D. Loire-Atlantique. B 2341 : 1677 : Déclaration et débornement de Dlle Jeanne Gainche veuve en première noces de défunt N.H. Jean Bonnabes vivant Sr de Riniac et en secondes noces de défunt N.H. Yves Anno vivant Sr de Harcal de la maison où elle demeure rue Saint Gwénaël avec cour, puy, petit jardin au derrière.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2341
  • A. D. Morbihan. 6E 1866 : 18 avril 1738 : Vente d´une portion de maison située rue Saint-Gwénaël consentie par messire Anne Julien Gibon chevalier seigneur du Pargo conseiller au parlement et dame Jeanne Gibon à N.me Guillaume Gervais Kermasson avocat en parlement.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 1866

Périodiques

  • DEGEZ, Albert. Le colombage vannetais. Essai de classification et de datation des maisons en pan de bois à Vannes. Vannes, Impr. Galles. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan. 1980, tome 107.

    p. 31

Annexes

  • Rentier du domaine ducal à Vannes, 1455-1458
  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Vente, 1738
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011