Dossier d’œuvre architecture IA56007145 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, Communauté de communes du Pays de La Gacilly
Manoir devenu presbytère, aujourd'hui immeuble à logements, la Cordonnais (Les Fougerêts)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes riveraines du canal de Nantes à Brest - Gacilly (La)
  • Commune Les Fougerêts
  • Lieu-dit Cordonnais (la)
  • Dénominations
    manoir, presbytère
  • Destinations
    immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, puits

Le bâtiment tel qu'il se présente actuellement est le résultat de trois campagnes de constructions.

Le premier logis, à l'est, a été construit à la fin du 15e siècle, par Guillaume Rio, seigneur de la Guyondais en Caro et de la Cordonnais. Le petit manoir consistait en deux salles superposées reliées par un escalier. Au milieu du 16e siècle, il devient la propriété de maître Vincent Lebas, notaire de la cour de Rieux-à-Peillac, dont le fils, François, nommé recteur des Fougerêts en 1592, n'occupe pas le presbytère de la Motte, tombé en ruine, et s'installe à la Cordonnais jusqu'en 1625.

À partir de 1690, le nouveau recteur Barthélemy-Julien Guérin entame des travaux d'agrandissement, qui se terminent en 1696 comme l'indique la date portée sur le linteau d'une fenêtre : le logis a été prolongé d'une pièce vers l'ouest et d'une autre en appentis au nord.

En 1897, le nouveau recteur, Julien Le Texier, ajoute une aile perpendiculaire à l'ancien manoir. Les travaux se terminent en 1898 comme l'indique la date gravée sur le fronton de la lucarne de la façade occidentale.

Le premier logis est orienté au sud ; il est constitué de deux pièces superposées reliées par un escalier en vis dans une tour postérieure dans l'angle nord-ouest. Deux cheminées en schiste sur le mur est ; les consoles de celle du rez-de-chaussée dépassent largement du mur-pignon est. Les baies ont été agrandies en hauteur par adjonction de pierres de schiste.

Le deuxième bâtiment prolonge le premier. Il comprenait deux pièces superposées au sud, prolongées, au nord par une autre au nord, dont il est difficile de déterminer la fonction car les ouvertures ont été aujourd'hui agrandies. Peut-être servait-elle de cellier, surmonté d'un comble à lucarne passante. Le linteau de la fenêtre du premier étage au sud porte la date 1696, gravée dans un cartouche.

Le dernier édifice, lui aussi en moellons de schiste, est orienté à l'ouest et présente une élévation régulière à trois travées. Une corniche moulurée en granite souligne le haut des murs, s'interrompant brusquement sur le mur est, au nord ; les encadrements en pierre de taille de granite des baies, légèrement saillantes par rapport aux murs, donnent à penser qu'un enduit était prévu pour recouvrir ces derniers, à moins qu'il n'ait été déjà supprimé. De faux coussinets soutiennent les linteaux des fenêtres, donnant, avec les moulurations de celui de la porte et celles du fronton de la lucarne, un léger style néogothique à l'ensemble. De type ternaire, mais simple en profondeur, il se compose de deux pièces à chaque niveau, séparées par un couloir central menant à un escalier droit tournant à retours.

L'ensemble des trois constructions est bâti en moellons de schiste. Les baies des deux premières sont encadrées de schiste.

Un puits en maçonnerie jouxte le premier logis à l'est.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille enduit partiel
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour
  • Typologies
    tour d'escalier postérieure ; logis à une pièce par niveau ; type ternaire simple en profondeur ; puits couvert en dalles

Bibliographie

  • ROYER, Jean-Marie. Les Fougerêts "Miettes d'Histoire". Allaire : Allaire Offset imp., 1978.

    p. 93-110

Documents figurés

  • Les Fougerêts. Cadastre napoléonien, section E1 du bourg. Levée par M. Thébaut, géomètre, 1824, échelle 1:2500.

    Archives départementales du Morbihan : 3 P 157/10
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013