L’hôtel de Saint-Malo a été construit face à la sortie occidentale de l’église Saint-Gilles. Il a une double orientation est-ouest : l’une sur la rue Saulnerie ; l’autre, plus modeste, sur la rue Saint-Paul.
Sur le cadastre de 1829, il occupe la parcelle 389 : un bâtiment en L au nord, un jardin ou une cour au sud, vers la place du Bouffay. Actuellement, le jardin ou la cour au sud ont pratiquement disparu, ne laissant subsister à partir de la rue Saint-Paul, qu’un passage permettant d’atteindre l’entrée de l’ancien hôtel ; une maison construite à la limite des XIXe et XXe siècles a été construite dans l’angle sud-est du jardin.
À l’est, sur la rue Saulnerie, la façade est bâtie, sur les côtés, en moellons de schiste séparés par des bandeaux horizontaux de pierres de taille de granite. Au centre, deux travées de hautes fenêtres encadrent une belle porte au décor Renaissance. Porte et fenêtres sont bordées de pierres de taille de granite, légèrement en relief comme les bandeaux, ce qui indique qu’on avait sans doute prévu d’enduire les moellons proches pour mettre le décor en valeur ; un décor dont le point final est une corniche finement moulurée sous le toit. À une époque indéterminée, on a remonté d’un étage la porte centrale. Le rez-de-chaussée a été entièrement « revisité », pour le transformer en commerce.
À l’ouest, sur la rue Saint-Paul, le mur-pignon est entièrement enduit. Il est ouvert sur la gauche d’une travée de deux fenêtres à linteaux de bois, au premier et au deuxième étages ; au centre, une lucarne en calcaire dont les montants à pilastres supportent un fronton triangulaire ; sous cette lucarne, un oculus aujourd’hui bouché.
L’élévation sud est entièrement construite en moellons de schiste. Trois travées de fenêtres (celle du rez-de-chaussée à l’ouest a été transformée en porte-fenêtre), sont encadrées de pierres de taille de granite à feuillure. Dans les niveaux supérieurs, les appuis de fenêtres ont été remplacés par du ciment ; les fenêtres du second étage sont surmontées de frontons triangulaires. Une corniche en quart de rond souligne le toit.
À l’intérieur, les différents niveaux sont reliés par un escalier en bois tournant à retours avec jour qui est surmonté d’un toit en pavillon.
Chargée d'études à l'Inventaire