Dossier d’œuvre architecture IA56007512 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Château, Kerfrézec (Sainte-Hélène)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Port-Louis
  • Commune Sainte-Hélène
  • Lieu-dit Kerfrézec
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    allée, parc, chapelle, puits, écurie, ferme

Kerfrézec fait partie des manoirs ou seigneuries modestes achetées par des marchands de Port-Louis et Lorient et reconstruits à usage de villégiature : à l'exception du château de la Forêt sur l'île de Locoal, construit au 19e siècle, c'est le seul cas parmi les manoirs ou châteaux du territoire de la ria qui bénéficie de la vue sur la rivière. Malgré les modifications apportées lors de l'agrandissement du logis, la partie centrale du château porte la marque des constructions port-louisiennes : utilisation conjointe de tuffeau et granite gris, ouvertures cintrées pour la 2e campagne, hautes cheminées et toitures à croupes.

La presqu'île de Kerfrézec a été le lieu d'implantation d'une villa gallo-romaine (à proximité du château actuel) fouillée au 19e siècle par M. de Keridec, propriétaire du château. Les vestiges en ont disparu depuis une trentaine d'années. Le lieu noble de Kerfrézec semble attesté au 16e siècle bien qu'il ne soit pas cité dans la réformation de 1536 de Plouhinec (non plus qu'auparavant) : quelques ouvertures de cette époque ont été remployées dans les dépendances et la ferme. Cependant, F. Le Tallec mentionne d'après archives conservées aux AD 44 dans la série B "la terre et la seigneurie de Kerfrézec possédée en 1521 par Louis de la Forêt, en 1637 par Pierre Desmourier écuyer, par R. Douville en 1653, puis par la veuve de René Barbe en 1704" . Le château actuel est réputé être l'oeuvre de ce dernier, marchand de Port-Louis et fermier général du domaine de la couronne, qui l'acquiert auprès de la famille Desmourier vers la fin du 17e siècle. Cependant, le château est acquis par la famille de Langle en 1725 et c'est plutôt à cette époque que la partie centrale du logis semble remonter. Une travée à toiture indépendante est ajoutée à chaque extrémité dans la 2e moitié du 18e siècle, d'après la forme des ouvertures, toujours à l'initiative de la famille de Langle. Le château subit un remaniement complet au milieu du 19e siècle avec l'adjonction de deux pavillons à étage d'attique, la reprise de l'escalier et des décors intérieurs, l'adjonction d'un balcon surmontant la porte d'entrée. Les écuries qui ont remplacé un bâtiment figurant sur le plan cadastral de 1836 semblent contemporaines de ces modifications. La ferme au sud porte le chronogramme de 1846, peut-être une indication sur la date des changements et adjonctions apportés au château. Les communs également au sud ont été reconstruits à la fin du 19e siècle, peut-être en 1899, date portée sur une porte dans la cour de ces communs. De nombreuses reprises ont affecté les ouvertures des bâtiments de ferme au milieu du 20e siècle. La chapelle qui était contemporaine des communs (fin 19e siècle) est en ruines depuis la tempête de 1987. Quant au moulin à marée attesté, il ne figure pas sur le plan cadastral de 1837.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Dates
    • 1846, porte la date
    • 1899, porte la date

Le logis possède une double orientation est-ouest, l'accès se situant à l'ouest. De plan simple en profondeur et à élévation symétrique, il est composé de cinq parties individualisées par les toitures. Le logis central a trois travées avec sur l'élévation ouest, porte et fenêtres en granit gris, lucarnes et corniche en calcaire, la lucarne médiane à fronton cintré, les lucarnes latérales à fronton triangulaire. L'élévation est sur la rivière est marquée par une travée centrale en léger ressaut ; la porte est identique à la porte ouest, mais sa partie haute (sans doute une imposte vitrée à l'origine) a été obturée lors du chnagement d'escalier. Les fenêtres sans doute en calcaire, sont aujourd'hui enduites et les lucarnes en bois. Les deux travées latérales à toiture en pavillon sont ouvertes de fenêtres en granite en arc segmentaire clavé ; côté est, elles sont, comme la travée centrale, en léger ressaut. Les pavillons des extrémités, plus bas car simplement dotés d'un étage d'attique, sont couverts d'une croupe et ont deux travées, es encadrements des baies sont en bois. A une élévation parfaitement symétrique correspond une distribution également symétrique : la travée centrale qui abrite la cage d'escalier distribue trois pièces en enfilade de chaque côté ; l'escalier à retours est en bois à rampe en fonte. Au nord, les salons, au sud, la cuisine à l'extrémité, puis l'office et la salle-à-manger.

  • Murs
    • granite
    • enduit
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • saint Georges
  • Précision représentations

    Une statue de saint Georges en granit provenant de la chapelle Saint-Avit de Plouhinec en ruines au début du 20e siècle est déposée dans le jardin, accompagnée de deux stèles dont l'une est christianisée.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. D. Morbihan. Série P. Cadastre. Sainte-Hélène. 3P 281. 1837. Plan d'assemblage. Plan cadastral par feuilles.

Périodiques

  • MILLON, Abbé. Fouilles de la station romaine de Nostang et de la villa gallo-romaine de Kerfrézec. In Bulletin archéologique de l'Association Bretonne, 1898.

    p.
  • LE TALLEC, Frédéric. Petite histoire de Sainte-Hélène. In : Bulletin paroissial de Sainte-Hélène, 1969-1979.

    p. 23-26

Documents figurés

  • Ministère de la Culture. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine. Archives photographiques. Clichés pris entre 1900 et 1920 par Lemaire, Gustave William (photographe) : rivage sur la Ria : AP67L00427 ; intérieur : AP67L00431, élévation est sur jardin : AP67L00432, élévation ouest sur jardin : AP67L00434, vue vers le jardin et la Ria : AP67L00433.

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2010