Sur le plan cadastral de 1837, le château apparaît dans un environnement très structuré par des allées droites, dont l'une, nommée le mail, conduit directement au bourg, parallèllement à l'ancienne route de Baud, (aujourd'hui D33) avant la création de la D24.
Au nord, une large avenue coupée par l'avenue de Talvern délimitée au sud par le mur d'enclos du château, s'élargissait après l'entrée jusqu'à la seconde avenue de Talvern, se termine par un espace en hémicycle dans la perpspective du grand corps de logis neuf. La cour fermée carrée était limitée par un mur à l'est, incluant un petit bâtiment carré, peut-être la chapelle. Au sud, le grand logis avec pavillons en retour, à l'est un grand corps de logis qui pouvait être l'ancien manoir. A l'ouest de ce dernier, la ferme ou des communs se développaient également sur une cour carré enclose. L'orangerie (parcelle 623) construite à l'ouest du logis fait partie d'un petit jardin : un mur de clôture pouvait la relier au pavillon du grand logis. De grandes allées limitaient l'espace à l'est et à l'ouest, délimitant un jardin ('le grand jardin') puis un bois de futaie. On remarque encore au sud une allée oblique, une fontaine et un lavoir qui alimentait un ancien étang, nommé herbier en 1837, peut-être un ancien vivier.
Le corps de logis principal peut remonter à la 2e moitié du 18e siècle. Cependant, il est aujourd'hui difficile de restituer son état d'origine : en effet, le plan de 1837 met en évidence l'irrégularité de la façade nord, les pavillons latéraux de taille différente positionnés de manière non symétriques par rapport à l'axe de la composition ; celui de l'est, plus long, était adossé au mur de la cour. L'avant-corps polygonal au sud couronné d'un campanile sans doute érigé au 19e siècle, avec sa travée centrale identifiée par un petit fronton, semble la seule partie qui n'a pas été modifée depuis 1837. Elle était encadrée probablement par trois travées.
Les travaux de la 2e moitié ou du milieu du 19e siècle ont consisté en une régularisation de l'édifice : les avant-corps latérauxs sont sans doute reconstruits (ou au moins celui de l'est) et complétés de nouveaux pavillons. La façade sud comprend alors treize travées, l'avant-corps polygonal au centre non modifié structuré de pilastres, fronton, bandeaux et base en pierre de taille. L'impression de longueur de la façade est accentuée par un soulignement horizontal de bandeaux et base en granite et corniche en calcaire.
La façade nord est plus structurée, par les ressauts des pavillons latéraux et au centre de l'élévation par les trois travées médianes bordées de pilastres colossaux et couronnées d'un fronton triangulaire avec oculus qui pouvait arborer les armes des Perrien.
On remarquera que les lucarnes sont en bois, sauf pour 5 d'entre elles, en calcaire : sur l'élévation sud, les deux lucarnes à fronton curviligne et volutes sont du 18e siècle ; elles sont identiques à celles arborées façade nord des pavillons latéraux, sans doute remployées du premier édifice à cet endroit. La 5e est d'un type très différent, à ouverture en plein cintre de type néo-classique et se trouve au centre de l'élévation est du pavillon est. Elle devait avoir un pendant identique à l'ouest. Le fait qu'elle soit peu visible peut justifier qu'elle soit d'un modèle différent.
L'ordonnancement était cependant rompu par un gros pavillon carré de cinq travées sur chaque côté, en retrait de la façade au sud, côté ouest. Ce pavillon en partie détruit (étage) en 1944 est aujourd'hui englobé dans de nouvelles construction basses, comprenant les garages et la piscine.
La cour a disparu, la plupart des murs et des avenues également au profit d'un vaste parc. Sur "l'avenue de la grande prairie" sont construits à la fin du 19e siècle des communs, écuries, remises et combles pour le fourrage. Enduite, leur façade est côté château est structurée par deux avant-corps latéraux, chaque travée limitée par des pilastres en granite gris à bossages. Si les ouvertures du rez-de-chaussée reprennent la forme en arc segmentaire et matériaux de celles du château, il n'en est pas de même des portes du hautes du comble, en brique, qui indique une date après 1860. Les deux élévations est et ouest sont sensiblement identiques, à l'exception des ouvertures de remises réservées à la façade est.
L'élévation ouest des communs donne sur la cour de la ferme, dont l'accès est limité par un grille portée par deux piliers en granite. Devant ces communs, un puits en pierre de taille leur est sans doute contemporain.
La ferme édifiée sur une parcelle triangulaire occupée par une fûtaie en 1837, a été reconstruite sans doute au milieu du 19e siècle lors de la transformation du château. Elle consiste en un grand corps à étage, dont le logis à l'est comprend trois travées, tandis que les dépendances en alignement à double grenier ont une élévation irrégulière. Certaines ouvertures sont agrandies ou crées au 20e siècle dans l'étable. Les trois fenêtres de grenier sont traitées comme les fenêtres du logis.
Un chenil est construit à la fin du 19e siècle à l'entrée de la ferme à l'ouest ; il consiste en un petit bâtiment carré enduit couvert en bâtière.
En dépit de l'épisode révolutionnaire, l'état de fortune de la famille de Perrien semble s'être amélioré au cours du 19e siècle. C'est ce qui a permis que les nombreuses modifications intervenues au milieu du 19e siècle dans la composition du château transforment un premier édifice dont les caractériques architecturales portent la marque du 18e siècle (ouvertures en arc segmentaire, forte structuration des façades par pilastres et bandeaux, travées centrales regroupées sous un fronton), en un grand château de type classique avec un environnement très différent de celui du 18e siècle. A l'orangerie du 18e siècle sont ajoutés de remarquables communs, la ferme isolée dans sa propre cour, ainsi que le chenil. On ignore malheureusement les architectes ayant dessiné tant le bâtiment d'origine que ses modifications.
L'allée bordée de talus reliant le château au bourg indique le fort lien de l'édifice avec sa commune : les Perrien ont donné plusieurs maires de Landévant au 19e siècle et ont eu une forte influence sur son développement : mairie, école, traverse du bourg.