Dossier d’œuvre architecture IA56007631 | Réalisé par
Toscer Catherine
Toscer Catherine

Chargée d'études à l'Inventaire

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  • inventaire topographique
Ferme, Keranhouarn (Kervignac)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Port-Louis
  • Commune Kervignac
  • Lieu-dit Keranhouarn
  • Cadastre 1837 F1 257  ; 2010 ZZ 281
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    fontaine, lavoir, étable

La ferme de Keranhouarn est sélectionnée en raison de ses dimensions, de la qualité du logis de la fin du 16e siècle à étage habitable et du logis ouest. Malheureusement, l'absence de visite intérieure ne permet pas de comprendre l'ensemble de l'édifice.

Son emplacement isolé confirme un statut particulier que l'absence de recherches en archives empêche d'élucider. Peut-être s'agit-il d'une métairie, mais elle n'est pas signalée dans les lieux exempts au 16e siècle.

On mettra cependant l'accent sur le logis médian. Malgré la disparition de l'escalier extérieur, la qualité de la fenêtre et de la cheminée d'étage, le double éclairage de cette pièce, montre qu'il s'agit probablement d'une chambre de réserve, peut-être celle du propriétaire. L'obturation de la baie nord a sans doute été effectuée lors de la mise en place de l'appentis nord aujourd'hui détruit.

La niche à chien ajoutée au 19e siècle est présente dans beaucoup de fermes de cette époque, mais rarement associée à un logis ancien.

La présence de deux logis à étage proches chronologiquement encadrant le premier ne manque pas de susciter des questions, auquel il est impossible répondre en l'absence de visite intérieure. Ainsi, la question de l'escalier et la présence de cheminées à l'étage dans le logis daté 1668 reste entière. On soulignera cependant l'apparition précoce de l'étage à usage de grenier dans le logis ouest, plutôt présent dans ce secteur à la fin du 18e siècle et au début du 19e siècle.

Isolée bien que très proche de Kermel, la grande ferme de Keranhouarn est peut-être une ancienne métairie noble : elle n'apparaît cependant pas dans les réformations des 15e et 16e siècles, époque de construction du premier de ses logis. Les parcelles qui l'entourent sur le plan de 1837 forment un tracé elliptique : elles suivent le tracé du ruisseau qui dessert le lavoir. La ferme compose un très grand alignement, une dépendance également importante figurant au sud sur le plan de 1837 ayant aujourd'hui disparu. Actuellement, la ferme devenue maison compte quatre logis d'époques différentes. La partie la plus ancienne au centre remonte à la fin du 16e siècle ; une porte haute est créée sur la façade nord au 19e siècle et la fenêtre nord bouchée, alors que le bâtiment est devenu une dépendance. Depuis 1837, un appentis ajouté à une époque inconnue figurant sur le plan au nord de ce logis a été supprimé. Le second logis en alignement vers l'est porte la date de 1668, mais il a pu être remanié au cours du 19e siècle : si la souche de cheminée date du 19e siècle, il n'est pas certain qu'il ait été rehaussé à cette époque, vu l'irrégularité des travées. La fenêtre du rez-de-chaussée qui porte l'inscription a été transformée en porte au 20e siècle. Le logis ouest est probablement construit peu après, au début du 18e siècle ; il est parfaitement homogène ; une nette reprise se voit entre le logis du 16e siècle et ce logis. On ignore la fonction d'origine et la date du logis actuel (à l'est), vraisemblablement du 19e siècle, d'après l'élévation nord, dont la façade sud est entièrement remaniée vers 1960 : il s'agissait peut-être d'une étable. Ce dernier corps est prolongé d'une travée construite vers 1910, qui termine l'alignement à l'est. Le lavoir au sud-ouest de la ferme peut dater du 18e siècle. La dépendance au sud-est date du début du 19e siècle : elle figure sous le N° 859 sur le plan cadastral de 1837.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 16e siècle
    • Principale : 3e quart 17e siècle
    • Principale : 1ère moitié 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1668, porte la date

L'alignement des trois (ou quatre) logis présente une forme légèrement angulaire. Implanté en contrebas du chemin, son élévation nord est partiellement enterrée en raison de la déclivité du terrain. Les parcelles qui bordent le ruisseau à l'ouest sont limitées par des talus plantés d'arbres. Le logis ouest est construit en moellon irrégulier. L'élévation est à travées, la distribution axiale, mais l'absence de visite intérieure ne permet que de formuler des hypothèses de distribution, la présence probable de deux pièces en rez-de-chaussée, l'une et l'autre pourvue de cheminées. La minceur des souches indique cependant l'absence de cheminées à l'étage. D'autre part, une porte haute sur l'élévation nord, presque au niveau du sol en raison du décalage de niveau, indique clairement la destination de grenier de l'étage carré. Le logis, suivant, le plus ancien, est construit en moellon régulier de granite, mais la taille des moellons de façade est plus grande que celle des corps de logis qui l'encadrent. Il se compose de deux pièces superposées avec cheminée au pignon ouest. L'accent est mis sur la pièce de l'étage, éclairée au sud par une fenêtre à appui et larmier très soignée, et au nord par une fenêtre à lancette en accolade aujourd'hui bouchée. On accédait à sa porte haute par un escalier extérieur disparu. Une niche à chien est adossée près de la porte d'entrée. Les corps de logis qui suivent vers l'est sont plus difficiles à analyser : le premier construit en moellon et couvert d'ardoise a un étage carré, deux pièces en rez-de-chaussée ; l'utilisation de l'étage carré reste incertaine. Le logis suivant était peut-être l'ancienne étable : doté d'un étage carré aujourd'hui enduit, il se prolonge par un corps en moellon couvert d'une croupe, comprenant une seule travée à étage. Le lavoir est en pierre de taille (côtés et fonds) et occupe la partie sud-ouest de la parcelle. Il présente un plan rectangulaire. La dépendance au sud-est, en moellon, est couverte de tuiles ayant remplacé le chaume.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise, tuile, ciment amiante en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • croupe
  • Escaliers
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. D. Morbihan. 3 P, cadastre. Kervignac. 3P 157 : Plan d'assemblage (1810-1852) 3 P 121 : Plan (1837) 3 P 1566 : Tableau indicatif des propriétaires des propriétés foncières et de leur contenance (1837) 3 P 1567-1572 : Matrices des propriétés foncières bâties et non bâties (1843-1941).

    Archives départementales du Morbihan : 3P 121
  • A. D. Morbihan. Série B. B2915. 1721-1726. Inventaire et vente de meubles après-décès : au Moustoir, à Kerdren, à Kersech et à Kervégan en Locoal-Hennebont. À Locmaria, à Kerginio, à Kerpot, à Kericu, à Légevin, et au Magouero en Nostang ; à Kernaven, à Lojean, à Lotuen, au lieu noble de Kermassonnet, à Keremhouarne, au Moustoir, aux maisons nobles du Parco et de Kerballay, à Kercaradec, au Hinguaire, au Manétro et à Kergunay, paroisse de Kervignac. (non dépouillé).

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2011