Dossier d’œuvre architecture IA56007639 | Réalisé par
Toscer Catherine
Toscer Catherine

Chargée d'études à l'Inventaire

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  • inventaire topographique
Maison, Locadour (Kervignac)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Port-Louis
  • Commune Kervignac
  • Lieu-dit Locadour
  • Cadastre 1837 I2 1211, 1212, 1213 ; 2010 YE 84
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, étable

Malgré des remaniements qui ont affecté la façade postérieure ainsi que l'intérieur (non vu), cette maison est sélectionnée pour étude car il existe peu d'exemples de maisons de cette période, traditionnellement considérée comme peu florissante. On mettra surtout l'accent sur le traitement de sa façade qui se réfère à des modèles urbains : même si elle n'est pas encore régulière, la disposition des ouvertures est faite sans lien avec la fonction des pièces, et surtout, le comble affecte la forme d'un étage carré, en discordance avec sa fonction de grenier. C'est sans doute l'apparition la plus ancienne (au moins datée) de cette mode qui va connaître une fortune très importante dans le secteur jusqu'au milieu du 19e siècle, avec le développement du comble équivalent à celui d'un étage (à Kervignac, Keroman, Kerniaven par ex.).

Les figures sculptées sur les crossettes des rampants montrent sans doute la qualité du constructeur, un couple riche, mais dont on ignore la fonction. On écartera donc l'hypothèse d'une maison de prêtre que sa position proche de la chapelle aurait pu laisser supposer.

Maison construite en 1787, date portée sur la fenêtre de l'étage ; elle remploie la porte chanfreinée ainsi que les piédroits de la fenêtre de comble est, remontant au moins au 17e siècle. Elle figure à l'identique sur le plan cadastral de 1837, date à laquelle elle appartient à Jean Conan d'après les matrices cadastrales (ainsi d'ailleurs que l'autre ferme sélectionnée pour étude, section I, parcelle 1204), puis elle passe à son fils Louis, cultivateur à Landévant. Depuis cette date cependant, les dépendances ont disparu ou ont été remplacées : au nord de l'enclos délimitant le jardin au nord de la maison, une petite dépendance identifiée comme cellier en 1837 est détruite, de même qu'une très petite dépendance au sud-est, également un cellier. Ont été construites à la fin du 19e siècle, l'étable en appentis en prolongement du logis sur l'emplacement d'un courtil vers l'est, ainsi qu'une étable ou cellier au sud le long du chemin. Le chaume formant la toiture de cette dernière a été changé pour de la tuile, provoquant une légère surélévation des murs gouttereaux. Dans la 2e moitié du 20e siècle, lors de la restauration de la maison, quelques ouvertures ont été créées en pignon et surtout sur l'élévation nord, tandis que le linteau de la fenêtre ouest de la salle était surélevée d'un rang de pierre.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1787, porte la date

Orientée au sud, la maison se situe le long du chemin desservant la chapelle de Locadour ; son jardin au nord est enclos de murs. Elle est construite en moellon régulier de granite. Son élévation à travées n'est pas tout-à-fait ordonnancée : on constate en effet une dissymétrie dans la disposition des travées. La fenêtre axiale, plus haute, est à usage de porte gerbière. Les crossettes des pignons sont sculptées de têtes coiffées de chapeau (à l'ouest) et de coiffe ou de couronne (à l'est), représentant sans doute le couple des constructeurs. La corniche de la souche de cheminée est ornée de denticules. L'écurie en alignement est couverte en appentis, le haut du mur dépassant le rampant de la maison. Son côté sud est ouvert d'une seule porte rectangulaire. La façade principale (ouest) de l'étable-cellier au sud est établie le long du chemin qui dessert le village. Elle est percée de deux portes de taille inégale, tandis que dans le pignon nord s'ouvre une fenêtre de comble.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
  • Typologies
    logis à deux pièces
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • tête humaine
    • denticule
  • Précision représentations

    Visages coiffés d'un chapeau et d'une couronne sculptés sur les crossettes des rampants de pignon. Corniche de la souche de cheminée Est sculptée de denticules.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A.D. Morbihan, 3P 121. Plan cadastral. 3P 1567 et 1568. Kervignac. Matrices cadastrales, 1836-1914.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011