Dossier d’œuvre architecture IA56007662 | Réalisé par
Toscer Catherine
Toscer Catherine

Chargée d'études à l'Inventaire

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  • inventaire topographique
Ferme, Kercadoret (Kervignac)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Port-Louis
  • Commune Kervignac
  • Lieu-dit Kercadoret
  • Cadastre 1837 B2 535 à 539 ; 2010 ZD 175 176
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    puits, étable

Malgré une dégradation intervenue dès le 19e siècle et accentuée au 20e siècle, cette ferme conserve des vestiges très intéressants montrant que la ferme avait un statut sortant du commun lors de sa construction : peut-être était-ce une métairie noble, bien qu'elle ne soit pas mentionnée dans les réformations anciennes. On ne peut malheureusement pas comprendre aujourd'hui comment fonctionnaient ces deux bâtiments, l'un et l'autre à fonction de logis.

Le plus important, tout au moins celui qui conserve la trace d'un étage par la présence d'une cheminée au pignon sud est le corps de bâtiment est. L'escalier en vis, dont la trace se voit dans le mur postérieur, la qualité de la cheminée d'étage à piédroits largement chanfreinés et consoles en quart de rond, le plafond à poutres chanfreinées et solives, de même que l'étagère murale compartimentée aujourd'hui dans l'étable semblent désigner ce bâtiment comme le logis principal. La porte de l'étable à linteau en accolade sur coussinets a un dessin tellement exacerbé qu'elle pourrait être une imitation tardive d'une porte ancienne.

Le corps de bâtiment nord a été transformé en logis-étable à deux portes au milieu du 19e siècle, avec création d'un évier mural avec évacuation extérieure près de la fenêtre, sans doute surmonté d'une armoire murale éclairée par un jour. Dans l'étable, la cheminée à consoles galbées semble déplacée d'un étage disparu, car elle est adossée et non engagée dans le mur pignon, ce qui est le cas le plus fréquent pour les cheminées de rez-de-chaussée. Même en remploi, la qualité de cette cheminée à mouluration continue en quart de rond sur consoles et piédroits évoquent la période du 16e siècle. Une partie de la mise en oeuvre en pierre de taille, en particulier conservée dans le mur postérieur nord, montre la grande qualité du premier bâtiment, comme les poutres rapprochées supportées par des consoles de granite.

La ferme est isolée au milieu de larges parcelles sur le plan cadastral de 1845, révélant peut-être un lieu de manoir ou de métairie noble. Elle se compose de trois bâtiments disposés en U, et de deux dépendances indépendantes au nord et à l'est de l'édifice. Côté est, le premier logis pourrait avoir été construit à la fin du 16e siècle (porte sud), mais est très fortement modifié en 1745, date portée sur la souche de cheminée : abaissement d'un étage, transformation de la salle sud en étable, suppression de l'escalier en vis axial remplacé par un escalier droit en pierre. La transformation de la toiture en appentis sur le logis pourrait être encore postérieure à cette date, du 20e siècle. L'étable en prolongement semble contemporaine du logis, mais elle a été modfiée et rallongée vers le sud après 1837. Le second logis au nord remonte au début du 17e siècle, mais a été rallongé vers l'est après 1837, ce que révèle le plan cadastral ainsi que la mise en oeuvre du mur sud. Le chaume de toiture est changé pour du fibro-ciment au milieu du 20e siècle. Le puits n'est pas daté, mais la base remonte peut-être au 17e siècle, tandis que le couronnement date du 19e siècle. Fermant l'ouest de la cour, la soue actuelle a remplacé à la fin du 19e siècle le four à pain figurant sur le plan de 1837. Au sud de la ferme, l'encadrement d'une fontaine est construit au 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : limite 16e siècle 17e siècle
    • Principale : 2e quart 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1745, porte la date

L'entrée dans la cour se fait par l'ouest, par un chemin dont la rive nord a conservé son muret en pierre sèche dans lequel est intégré un puits en pierre de taille à traverse à boules. Sur les montants du puits sont figurées un cavalier et un personnage. Edifié en un appareil de granite qui s'apparente à la pierre de taille, le logis est se compose de deux pièces superposées portant sur les pignons opposés une cheminée à chaque niveau : au nord pour celle du rez-de-chaussée, au sud pour celle de l'étage. Celle du rez-de-chaussée aux piédroits largement chanfreinés monrtre un linteau en granite monolithe reposant sur de petites consoles en quart de rond. Un large placard mural attenant à la cheminée s'ouvre sur la gauche de celle-ci. La pièce communique avec l'actuelle étable en prolongement vers le sud. Celle-ci qui s'ouvre sur la cour par une porte à linteau sur coussinets mouluré en accolade conserve un placard mural divisé en quatre cavités par des dalles monolithes de granite. L'ancien étage devenue comble est aujourd'hui accessible par un escalier droit en pierre perpendiculaire au mur gouttereau postérieur qui a remplacé un escalier en vis sans doute en bois dont l'emplacement se décèle dans l'évidement en arrondi du mur postérieur. A l'étage, une cheminée engagée au pignon sud montre piédroits largement chanfreinés, consoles en quart de rond et sommiers de linteau en granite, le linteau sans doute en pierre ayant disparu. La maison au nord de la cour est construite en pierre de taille (base et façade postérieure, partie ouest) et moellon, et couverte en ciment amianté. Sa structure actuelle résulte de sa transformation au 19e siècle : elle se compose d'une salle et d'une étable avec accès indépendants, séparées par une cloison en bois reposant sur une base en moellon. La salle éclairée par une fenêtre comporte une cheminée en pignon est et un évier inclus dans la maçonnerie du mur sud, évier dont l'évacuation se voit à l'extérieur du mur. L'étable ouverte de deux portes en anse de panier, l'une au nord, l'autre au sud, est plafonnée de poutres rapprochées reposant sur des consoles de pierre. Sur le pignon ouest est adossée une cheminée à piédroits et consolés galbées dont les angles sont adoucis en quart de rond. Dans le pignon ouest, un jour chanfreiné, aujourd'hui bouché, éclairait le comble. Au sud de ce bâtiment, une petite soue à cochon isolée en moellon avec porte à linteau de bois a remplacé le four à pain. Au nord, en limite du terrain, est construit le four à pain en moellon. Au sud de la ferme, la fontaine consiste en un trou rectangulaire bordée de pierres de taille, l'évacuation se faisant par un canal évidé dans la pierre sud.

  • Murs
    • granite
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    ciment amiante en couverture
  • Étages
    comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    logis étable à deux portes. Puits morbihannais
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • homme
    • cheval
  • Précision représentations

    Cavalier sculpté en relief sur le montant est du puits, homme en pied sur le montant ouest, face sud.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. D. Morbihan. 3 P, cadastre. Kervignac. 3P 157 : Plan d'assemblage (1810-1852) 3 P 121 : Plan (1837) 3 P 1566 : Tableau indicatif des propriétaires des propriétés foncières et de leur contenance (1837) 3 P 1567-1572 : Matrices des propriétés foncières bâties et non bâties (1843-1941).

    Archives départementales du Morbihan : 3P 121

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2011