Un peu excentré, le bourg de Pluherlin est implanté sur le flanc sud des Grées. Il n'est encore qu'un minuscule chef-lieu sur le cadastre de 1840. Cependant, la structure de l'agglomération est déjà en place à cette époque avec son réseau convergeant de chemins vicinaux. Une trentaine de bâtiments est figurée autour de l'ancienne église paroissiale et du cimetière. Parmi eux, trois maisons du 17e siècle, dont une datée 1637, exceptionnelle tant par la qualité de sa mise en œuvre (alternance de granite et de schiste) que par la quantité d'éléments anciens conservés (éviers, armoires murales, latrines). Les deux autres demeures ont connu des réaménagements intérieurs, mais l'une d'entre elle a conservé une remarquable cheminée marquée des armoiries des seigneurs de Rochefort-en-Terre. C'est à partir de la seconde moitié du 19e siècle que le bourg s'agrandit de manière significative avec la construction de maisons et de quatre écoles (1867, 1887, 1907 et 1913). En parallèle, l'ancienne église paroissiale, en mauvais état, est reconstruite en trois temps : 1886 (choeur et chevet), 1901 (porche) et 1902 (tourelle d'escalier). Le transfert du cimetière en 1952 conduit au déplacement de nombreux ouvrages (calvaire de la motte, croix, puits-croix). En 2008, le bourg de Pluherlin fait l'objet d'un réaménagement guidé par une approche environnementale. Dans ce sens, dans la partie ancienne du bourg, certaines parcelles sont délimitées par des plaques de schistes (palis). Elles rappellent ainsi l'histoire de la commune qui, jusqu'au début du 20e siècle, vivait de l'extraction des carrières d'ardoises.