L’hippodrome André Cadoret de Cano, situé à Séné, petite commune au sud-est de Vannes, accueille deux fois par an des courses de trot et de galop en plat.
Les premières courses de Vannes datent de 1840. Les coursiers étaient de simples chevaux de labours montés par des valets de ferme ou les agriculteurs eux-mêmes, un bandeau de couleur autour de la tête pour les distinguer. Ils parcouraient deux kilomètres au galop. Les
gains étaient modestes et en nature.
La société des courses de Vannes est créée en 1842, à l’initiative de notables vannetais. Armand Taslé, maire de Vannes, en est le premier président. Les premières courses officielles ont lieu en 1843 sur deux journées de trot et de galop, aux landes de Cano.
En 1844, le Conseil général achète les pistes tandis que l’intérieur reste propriété des agriculteurs. En 1852, il consent à la signature d’un bail de 99 ans.
En 1885, les tribunes en bois que l’on monte et démonte chaque année s’effondrent à cause de pluies violentes blessant M. Taslé et le chronométreur de la société des courses. Ce n’est qu’en 1932, grâce au mécénat des membres du comité, que les tribunes sont reconstruites
en ciment armé.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’hippodrome est occupé par les allemands qui y organisent des manifestations pour leur distraction. Selon l’anecdote, ils avaient plantés
dans le champ des « asperges de Morel » surnom que l’on donnait à des pieux en bois censés empêcher les parachutistes de se poser.
En 1987, le maire de Séné décide de fermer l’hippodrome pour des raisons de sécurité. Jusqu’en 1990, les courses ont lieu sur l’hippodrome du Resto à Questembert. Malheureusement, la Fédération régionales des courses hippiques de l’ouest s’oppose à ce que des travaux soient entrepris. La société des courses de Vannes adresse un recours
au ministère de l’Agriculture qui se range à l’avis de la Fédération. Il faudra attendre le 17 mars 1993 pour que le tribunal de Rennes autorise enfin la Société à engager les travaux. Après avoir reçu le soutient des collectivités locales, le président André Cadoret, qui a donné son nom à l’hippodrome, fait engager les travaux sur les pistes en juillet 1994. L’autorisation de courir lui ayant été rendue dès 1993, les courses auront lieu sur l‘hippodrome Kernivinen de Pontivy en 1994 et 1995.
Aujourd’hui, grâce aux 80 bénévoles qui entretiennent et font vivre l’hippodrome, la société des courses de Vannes organise deux journées de course par an, en avril et mai, en trot et en galop (plat).