La municipalité étant mise en demeure de construire une mairie-école, cette construction est décidée en 1891 ; le projet est dessiné par Francis Le Ray architecte à Redon, en décembre 1891, pour la somme de 13570 fr. Elle sera établie sur la parcelle B42, au lieu-dit « le camp », préalablement pressentie pour la construction d’une école de filles en 1883, projet dont le plan établi par l’architecte départemental Maigné n’avait pas abouti. Au sud de cette parcelle, le long de la route figurait cependant sur le plan cadastral de 1840 une maison en ruine et une autre maison sans doute disparue avant le projet de construction de l’école de filles.

Le devis, daté du 2 décembre 1891, précise les matériaux qui seront employés : granite, moellon du pays, ardoise de Rochefort pour la couverture ; l’escalier de la cave sera en granite, de même que l’évier. Une plus-value est prévue pour un arc de décharge apparent en moellon appareillé au-dessus des fenêtres de classe (non réalisé) ; la cheminée de la cuisine aura hotte et foyer de granite, tablette en granite. Enfin, il est fait mention d’une colonne en fonte, (mais pour quel usage ?)

A la suite du rapport de l’architecte Stephen Gallot de Lorient sur le projet (22 mars 1892), des modifications sont proposées visant à faire baisser le prix : suppression des pierres de taille correspondant au refends, suppression frontons aux portes d’entrée et de la mairie (demande non prise en compte), les inscriptions seront faites sur les linteaux, suppression des caves, agrandissement de la classe. Marc Pedron, entrepreneur à Questembert est adjudicataire des travaux en mars 1893, la réception des travaux étant faite en février 1894.

Cependant, dès 1905, le préfet oblige à la création d’une école de filles à deux classes. Un premier projet présenté par M. Sabot, entrepreneur à Saint-Vincent, approuvé par la commune en 1905, n’aboutit pas en raison de la mort de celui-ci. Un second projet dressé par Baptiste Lhuissier architecte à Rochefort (qui construit le groupe scolaire de Malestroit, et architecte de l’école de Bohal) propose d’établir l’école de filles à unique classe en prolongement de celles des garçons, en partie sur le parcelle B35, sur laquelle

est édifiée la Croix Hémery ; le projet est approuvé le 2 novembre 1908 (plans, devis et cahiers des charges ont disparu). L’architecte étant également décédé en 1911, un nouvel architecte, Houeix-Dieulefit de Malestroit reprend le projet. Les travaux sont adjugés à Le Lièvre, entrepreneur à Malestroit et terminés en 1912.