Dossier d’œuvre architecture IA56008401 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire des moulins à papier et papeteries industrielles de Bretagne
Papeterie de Pont-Augan (Baud)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Morbihan
  • Hydrographies Le Blavet
  • Commune Baud

La papeterie de Pont-Augan est fondée en 1923 par André Lejeune, frère du propriétaire de la papeterie de Caradec, à Josselin. Des projets d'implantation sont à l'étude, depuis 1915.

Elle est située sur le Blavet, dans la commune de Baud, à 500 mètres du Pont-Augan. Elle tient son nom du pont qui est situé au confluent du Blavet et de l'Evel, à la limite de Baud et de Quistinic. La rivière, canalisée à partir du barrage de Guerlédan comporte 40 écluses jusqu'à Pontivy, puis Hennebont, avant de rejoindre l'Atlantique à Lorient. L'eau claire, le débit constant et la situation stratégique aux portes de Lorient incitent les investisseurs à installer fabriques et usines sur ses berges. Le pays est, dit-on, presque désert et la construction du canal a l'effet d'un sésame sur la vallée. La papeterie ne s'y installe que quelques décennies plus tard.

Dans les années trente, elle connaît une situation difficile et est reprise, juste avant 1939, par un groupe parisien. En 1959, M. Léon Clergeau, qui dirige Caradec à Josselin, reprend l’usine et modernise toute la production de la pâte. Celle-ci est fabriquée sur la base de vieux papiers uniquement. Le papier produit est expédié vers la maison-mère de Josselin en vue de la fabrication de carton ondulé et de boites. Y travaillent alors de soixante-dix à quatre-vingt personnes. Un petit train de la ligne Plouay-Vannes livre les vieux papiers par wagons. Les péniches Le Cygne et l'Arc-en-Ciel font le va-et-vient entre Baud et Josselin pour livrer la pâte à papier. Mais le matériel n’est pas adapté, la machine de production de papier est de petite largeur, 1,60m seulement, alors que les machines à onduler qui utilisent ces papiers ont toutes 2,50m de large.

L’usine est contrainte de fermer ses portes en 1986. Les principales machines sont vendues à une fonderie.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1923, daté par source

Les ruines de plusieurs bâtiments de la papeterie où rouillent également roues, presses et marteaux autrefois actionnés par la puissance des eaux sont visibles.

Quelques bâtiments ou habitations liés à la papeterie ont été réhabilités et à nouveau habités.

  • Murs
    • granite
    • schiste
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté

Bibliographie

  • KEMENER, Yann-Ber. Moulins à papier de Bretagne. Skol Vreizh. Morlaix, 1989. 84p. ISBN 2.903313-22-9

  • CAROFF Jean. Moulins à papier et familles papetières de Bretagne du XVè siècle à nos jours. Les éditions du CGF et du Queffleuth. Saint-Thonan, 2015. 364 p. ISBN 978-2-9552574-0-1

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015