Parties constituantes
Externats, internats, ateliers, CDI, réfectoire, administration, infirmerie, amphithéâtre, logements de fonction, GRETA, gymnase et piste d’athlétisme (cf. opération "patrimoine des sports"), transformateur électrique, abris pour deux roues...
Contexte urbain
Le lycée est positionné en bordure du boulevard Léon Blum, face au lycée professionnel Marie Le Franc avec lequel il forme un ensemble. Ce boulevard est l'un des axes de circulation et de desserte créés par Georges Tourry. Une de ses extrémités se situe au débouché du nouveau pont qui enjambe les voies ferrées, le pont d'Oradour, construit après la Seconde Guerre mondiale. Il est ainsi facilement accessible aussi bien depuis les communes du nord et de l'est de Lorient, que par les entrées ouest de la ville. Construit sur des terrains marécageux, qu'il a fallu assainir, situés aux limites de l'urbanisation, il est aujourd'hui entièrement intégré dans le tissu urbain. Il est également bordé par la voie ferrée de desserte des ports de Lorient.
Contexte paysager
Le contexte paysager du lycée est à dominante minérale. Aux périphéries nord et sud sont ménagés des espaces verts, avec quelques grands arbres (au sud).
Organisation
Le plan masse s'organise autour d'un vaste espace non bâti composé de la cour et de la piste d'athlétisme.
A peine entré dans l'établissement, le bâtiment B s'impose au regard, par ses volumes et sa longueur. Il ferme la perspective visuelle au nord et cache les ateliers attenants et le bâtiment des sciences de l'ingénieur.
De part et d'autre de l'entrée prennent place le gymnase et l'ancien bâtiment de l'accueil et de l'administration, aujourd'hui occupé par le GRETA et l'infirmerie.
Lorsque l'on avance dans la cour, côté est, se situent le nouveau bâtiment de l'administration incluant un amphithéâtre (2014) et l'externat C.
Aux périphéries ouest, nord et est, sont implantés les internats, le réfectoire, les ateliers, le bâtiment des sciences de l'ingénieur, le CDI et les logements de fonction.
Évolution du bâti
Les élévations des bâtiments respectent les normes de 1955 : les externats possèdent 3 étages sur préau ; la trame de 1,75 m rythme les façades, parées de petits carreaux de grès rouges. Les classes sont desservies par un couloir latéral. Le bâtiment C comporte un escalier à chacune de ses extrémités. Le bâtiment principal (B) est l'une des barres scolaires les plus longues de la région (150 m). Il nécessite quatre escaliers pour accéder aux étages de ses trois modules de 50 m.
Certains des bâtiments ont conservé leurs façades, toitures et plan d'origine. C'est notamment le cas du bâtiment A, à l'est de l'entrée, du bâtiment E et des internats (bâtiments F et G). Ils sont parfois dégradés et mal isolés. Le bâtiment G doit être détruit au cours des prochaines années.
Les bâtiments B et C (externats) ont été fortement restructurés dans le cadre d'une réhabilitation thermique. Une nouvelle esthétique naît du contraste fort entre bardage des façades en bac acier noir et utilisation du bois pour les auvents et les menuiseries. Le cabinet Anthracite Architecture 2.0 a été lauréat du prix Architecture Bretagne, en 2016, pour ses travaux sur ces bâtiments qui ont, entre autres mérites, celui de préserver la trame d'origine.
Œuvres du 1%
Trois œuvres réalisées dans le cadre du 1% culturel :
- Statue du sculpteur Guy-Charles Revol, en pierre d'Euville (calcaire de Lorraine). L'artiste la décrit comme : "Les joies, les sports et la poésie de l'océan". Positionnée à l'origine sur un promontoire végétalisé, devant le bâtiment C, elle a été déplacée devant une entrée secondaire du lycée, lors des travaux de construction du nouveau bâtiment administratif et de l'amphithéâtre.
- Sculpture de Roger Joncourt, en laiton. Elle représente les 5 anneaux olympiques dans un mouvement dynamique. Elle est fixée sur le gymnase.
- Céramique de Fañch Michelet, en céramique émaux en relief sur grès intitulée "la Connaissance". Elle est apposée sur l'un des murs du CDI, à droite de l'entrée.
L'arrêté préfectoral du 27/10/1976 précise à son sujet :
"Article 1 : Monsieur Fañch MICHELET, artiste-peintre-poète (...) est agréé pour exécuter d'après le projet accepté par M. BERGOT François, conseiller artistique régional, la décoration suivante au lycée Colbert à LORIENT.
- Nature et matière : "Panneau mural en céramique émaux en relief sur grès
- Dimensions : 1 mètre 55 de hauteur sur 1 mètre 30 de largeur
- Thème : "la Connaissance"
- Emplacement : Mur situé côté droit du porche d'entrée du Centre de Documentation et d'Information.
Article 2 : le coût (...) s'élève à 18 726 F."
La céramique représente un enfant en position fœtale, allusion à la une nouvelle vie qui commence avec l'accès à la connaissance. C'est également une allusion à la position de méditation dans la tradition celtique, chère à l'auteur. Il en est de même du soleil qui émane de la tête de l'enfant (éléments recueillis oralement auprès de Fañch Michelet-Nicolas, par téléphone, le 22 avril 2020).
Collections pédagogiques
Collections de sciences physiques et de sciences naturelles, conservées dans des laboratoires du bâtiment B. Un massicot (local jouxtant les archives, bâtiment A) : "E. Briard, mécanicien, Paris".
Pas de conservation d'anciens outils nécessaires aux enseignements techniques.
Chargé d'études à l'Inventaire