Maison d'angle avec deux pignons en pan de bois mitoyenne du n°19 avec laquelle elle partage un faitage et des similitudes dans le décor et la construction qui suggèrent une édification concomitante. Une troisième façade en pan de bois est partiellement visible quai Franklin et aujourd’hui cachée par une construction du 18e s. D’anciennes ouvertures sont décelables.

Le rez-de-chaussée le long du quai est maçonné et percé d’une porte postérieure à la construction de la maison : des pierres de taille ont été ajoutées et des documents d'archives du début du 20e siècle ne représentent pas cette ouverture. Du côté de la place Saint-Sauveur, les ouvertures et la maçonnerie ne sont pas d’origine et noient en partie les poteaux qui soutiennent l’encorbellement. La tête de ces poteaux est sculptée d’une console tronconique avec bagues. Un raccord entre ces moulures et celles de la pile d’angle est à souligner. Des étals maçonnés reprennent probablement l’emplacement d’étals antérieurs et soulignent la fonction commerciale du rez-de-chaussée.

L’étage est en encorbellement sur solives avec des entretoises moulurées. Des chanfreins moulurés avec congés ornent la sablière de chambrée au rythme des écarts entre solives. L’angle est traité par un dispositif d’enrayure, visible ou sous-face en intérieur. La structure du contreventement avec poteaux et entretoises dessine l’emplacement des petites ouvertures aujourd’hui bouchées et remplacées par deux plus grandes fenêtres par façade. Côté quai Franklin, deux écharpes complètent les extrémités de la façade tandis qu’une croix de Saint-André fait la jonction avec la façade du n°19 place Saint-Sauveur. Les poteaux principaux, qui soutiennent l’encorbellement du surcroît, sont sculptés de pigeâtres semblables à ceux du rez-de-chaussée. Le décor porté sur les entretoises et la sablière de chambrée est également comparable à celui du premier étage. Les pignons sont presqu’intégralement essentés d’ardoises se qui empêche la lecture de la structure en pan de bois.

Les documents anciens témoignent d’un recouvrement du pan de bois par des enduits au 19e-20e siècles. L’imitation peinte de chainages d’angles et de pierres de taille autour des fenêtres est même visible sur une carte postale. La mise en couleur en cours en 2024 renforce le contraste entre les bois en brun foncé et le hourdis en beige. Des rehauts de peinture beiges mettent en valeur les moulures des entretoises et sablières.