Ces maisons en pan de bois sont situées Place de la République, qui portait autrefois les noms de "Grand Placître", "Place du Martray" ou "Place de la Liberté" à la Révolution française. Cette place est depuis le Moyen Âge le centre politique, judiciaire et économique de la cité, sur laquelle se déroulaient de nombreux marchés en plus de la présence des halles municipales. Au 17e siècle, elle est entièrement bordée de maisons ayant pignon sur rue et dont le rez-de-chaussée est parfois loué à un commerçant, certains originaires de familles de notables locaux.

D'après les recherches menées par l'historien Pierre Robino, la maison du 1 place de la République appartenait en 1546 à Jehanne Le Bras, veuve d'Ollivier Le Son, et à ses enfants. De cette union naîtra une descendance marquée par des notables ayant occupé la charge de maire, tel que Julien Boullé (maire de 1725 à 1726), Yves Boullé (maire de 1767 à 1769) et Jean-Pierre Boullé, avocat en 1775, maire d'Auray en 1791 et président du tribunal criminel militaire en 1795. La maison du 3 place de la République appartenait en 1546 à Guillaume Le Bayon (Pierre Robino, Trois maisons emblématiques du passé médiéval, Ouest France, 5 janvier 2011). Plusieurs actes notariés datés des années 1772-1777 mentionnent les divisions successives de ces logis (Julien Danielo, op.cit., p.634).

À l'image d'autres édifices de la Place de la République, le rez-de-chaussée de la maison sise au n°1 a connu plusieurs destinations : une pâtisserie renommée tenue par la famille Le Pezron dès le début du 20e siècle, une pâtisserie et salon de thé appelé "Chez Potier" dans les années 1950, ensuite un restaurant "La Jonquière" entre 1972 et 1987. L'actuel restaurant, nommé "Le Pavillon", fait référence à l'"Hôtel du Pavillon", anciennement situé au 7 place de la République et détruit en 1980.

En 1986, l'édifice est déclaré "immeuble menaçant ruine" en raison de l'existence de nombreuses fissures structurelles, d'une sablière et de joints en mauvais état et d'une toiture qui nécessitait des travaux de mise hors d'eau (AMA, 1 W 278). La lucarne donnant sur la rue du château semble quant à elle avoir été détruite avant 1930.

La maison sise 3 place de la République abritait une boucherie-charcuterie au début du 20e siècle.