Dossier de présentation du mobilier IM22004005 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Ploulec'h
Bateaux du Yaudet

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Lannion

Au début du 19ème siècle (1810), le nombre de bateaux inscrits à la pêche dans l'arrondissement de Lannion est de 157 bateaux dont un seul au Yaudet et un autre à Locquémeau. Les guerres de l'Empire ont largement puisé dans la main d'oeuvre des inscrits maritimes du quartier (AD 22, 5 M 104). Le développement de la pêche à la sardine en baie de Lannion et l'ouverture de nouvelles salaisons au Yaudet (Beg Hent) et à Locquémeau à la fin du 19ème siècle vont encourager les activités maritimes, entre pêche, sable, goémon et cabotage. Le nombre de pêcheurs du quartier de Lannion ne va pas cesser de croître de 1900 à 1909, passant de 577 marins à 676 marins et de 185 à 230 bateaux. Entre 1911 et 1931, le nombre de pêcheurs professionnels évolue de 754 marins en 1911 à 434 marins en 1921 (période de guerre), pour croître régulièrement ensuite jusqu'en 1931 avec 586 marins. Il faut remarquer que pour l'année 1924, 39,3 % des marins exercent une autre activité à terre (cultivateurs). La pêche à pied procure aussi un revenu important, grâce à la coupe du goémon (très prisé comme engrais par les cultivateurs). La plupart des chantiers de construction sont originaires de Locquémeau et du Finistère (Carantec). Les bateaux qui naviguent dans la 1ère moitié du 20ème siècle sont encore gréés à la voile, en flambart ou en sloop, avec une motorisation progressive. La "Marcel-Micheline", bateau de pêche et pilote sera le premier bateau du Yaudet à être équipé d'un moteur. De nombreux borneurs et caboteurs vont emprunter l'estuaire du Yaudet pour remonter la rivière jusqu'au port à échouage de Lannion, en faisant halte au port du Yaudet pour attendre le flot. En 1866, l´amiral Pâris relève le plan d´une chaloupe de Lannion, gréée avec deux voiles au tiers, sans foc (planche 10 de son recueil de souvenirs de marine). Quelques années plus tard, le peintre douanier Louis-Marie Faudacq dessine un bateau de même fonction mais plus toilé, avec un foc amuré sur un bout-dehors, chaloupe toujours non pontée, mieux défendue de l´avant, plus haute sur l´eau et davantage tonturée. Le grand mât est beaucoup plus long que le mât de misaine et équipé d´une bôme, dépassant largement le couronnement du bateau.

  • Auteur(s)

Bibliographie

  • LE BOT, Jean. Les bateaux de la Bretagne Nord aux derniers jours de la voile. Grenoble : Glénat, 1990.

    p. 152-154
  • PERSON, André. Lannion un port sur le Léguer. Guingamp : Editions de la Plomée, 2004.

  • PRIGENT, Guy. Mer et marins en France d´autrefois. Paris : Archives et Culture, 2004.

  • ROIGNANT, Jacques. Le quartier maritime de Lannion. Spezet : Nature et Bretagne, 1992.

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
  • Annexe n°3
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004