La coupe et le pied sont unis. Seul le noeud est orné de têtes d´anges assez grossièrement fondues, appliquées sur un fond ciselé au mat, en alternance avec des bouquets de fruits ciselés. L´absence de liaison entre ces motifs, de m^me que celle de tout décor sur le raccord entre la bordure et la cloche du pied, sont caractéristiques d´une oeuvre simple qui correspond au modèle « standard » de l´époque. La présence d´un poinçon de maître aux initiales reliées, que l´on propose de lire H et R, attribuable à l´orfèvre rennais Hierosme ou Jérôme Le Restif, lui ajoute un intérêt supplémentaire. Ce poinçon se retrouve identique et plus lisible sur la hampe de la croix de Guipel en Ille et Vilaine ? Pierre Thomas-Lacroix avait pour sa part relevé ce même poinçon sur un calice de Guillers (Morbihan), en y lisant un I et un R reliés par une barre, interprétation qui paraît à l´analyse peu valide. La croix processionnelle de Bruc-sur-Aff, porte un poinçon tout différent dans lequel les lettres R et I sont reliées par une barre formant un H, avec un coeur en dessous et une fleur de lys au dessus. Poinçon que Pierre-Marie Auzas attribue sous réserve et « sans preuves » au même Hiérosme Le Restif.