Dossier d’œuvre objet IM22005103 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Saint-Cast-le-Guildo
Carte postale d'une gabare de l'Arguenon
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Matignon
  • Commune Saint-Cast-le-Guildo
  • Lieu-dit Saint-Cast

Photographie, carte postale en noir et blanc, représentant une gabare, manoeuvrée à l'aviron de godille dans le porte de Plancoët. La gabare est une embarcation non pontée, d'allure massive, pointue des deux bouts. Elle possède une petite tille à l'arrière, servant d'abri. Leur longueur est de l'ordre de 9 m pour 4 m de large. Leurs fonds étaient assez plats pour des échouages fréquents, avec donc un faible tirant d'eau, pour sillonner dans les passes étroites de l'Arguenon et le port de Plancoët, qui ne dépassait pas 3 m de profondeur. Elles étaient manoeuvrées à l'aide de grands avirons ou perches de halage, pour "se déborder" en permanence des rives et pour éviter les très nombreux carrelets présents sur les berges. Le mode de propulsion était davantage le flot de marée. Le patron et son matelot, armés de gros avirons à blin carré ou de perches s'aidaient au déhalage et au manoeuvre de touage, avec l'usage de la godille au jusant. Elle possède aussi un fort gouvernail extérieur, pour jouer avec et contrarier les courants. Le dernier élément du matériel d'armement est une chaîne, munie d'une "chatte", sorte de grappin à pattes, dotée d'une longue verge. Les gabariers sont appelés des "mareyeurs", tant ils sont soumis au rythme des marées ; mais restent des inscrits maritimes. Leurs chalands ou gabares sont armés au bornage (navigation limitée à 25 lieues soit 80 km du port d'attache). Ceux sont de rudes "pélayeurs", sachant manier le "palis", sorte de grande pelle, pour embarquer la tangue des marnières du Guildo ou de la Beaussais en Saint-Jacut. Les aires de dépôt de la marne, appelés "chantiers" se trouvaient au port de Plancoët, à Saint-Lormel et à Créhen, qui disposaient de cales. Cette marne se chargeait en amont du pont tournant du Guildo, dans la grève, en face de la rivière Guébriant. Cette vase des grèves représentait un bon amendement pour les cultivateurs, qui venaient de loin charger en charrette cette précieuse vase. Autrefois, les Ponts et Chaussées émiettaient la vase déposée dans le lit de la rivière. Le courant l'emportait vers l'estuaire. Après la guerre 1914-18, le trafic commercial de la marne a disparu progressivement. Les dernières gabares étaient armées par les marins de Créhen, de Plancoët, de Saint-Lormel, de Créhen et du Guido. Dans les mortes-eaux, les gabares ne peuvent remonter la rivière, et les marins se livrent à d'autres occupations plus agricoles. Les gabares pouvaient aussi transporter du bois et autres marchandises non périssables. Le chemin de halage encore visible rive gauche de l'Arguenon était fréquemment utilisé par les gabares et les autres navires marchands remontant jusqu'à Plancoët.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Carte postale en noir et blanc, représentant une gabare, manoeuvrée à l'aviron de godille dans le port de Plancoët.

  • Catégories
    photographie
  • Structures
    • non encadré
  • Matériaux
    • papier
  • Précision dimensions

    l = 12 ; la = 8

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • DUEDAL Michel. Arguenon et gabares. In Les amis du Vieux Saint-Jacut, juin 2001, n°39.

    p. 12-19
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002