La carrière maritime de François Le Louarn, dernier seigneur d´Islande Cette médaille d'honneur a été délivrée à Monsieur François Le Louarn, capitaine de la Marine Marchande (Paimpol 684), le 19 décembre 1942 par le Ministre de la Marine Marchande, en récompense de ses bons et loyaux services. La médaille se présentant sous la forme d'une gravure encadrée est signée par le peintre officiel de la Marine Marin Marie. François Le Louarn, avant d'être capitaine de la Marine Marchande d´Islande, où il terminera sa carrière, a d'abord été mousse à l'âge de 12 ans à bord de la "Diligente", navire de l'armement Verry Carfentan, inscrite au port de Binic. Son frère Guillaume commandait le navire en ce mois de février 1899 lors de ce premier voyage vers les côtes de Terre-Neuve, puis d´Islande, campagnes, que François allait renouveler pendant 40 ans Sur le conseil du lieutenant de pêche Pinel, F. Le Louarn va suivre les cours du "Père Philippe", afin de préparer pendant les mois d'hiver le brevet de commandement. Au printemps de 1903, il avait son sac sur un navire chasseur de l'armement Le Guyader de Paimpol, monté par 5 hommes, dont son frère Guillaume. La goélette avait quitté Paimpol fin mai pour Cadix, chargée de sel pour Saint-Pierre et Miquelon, lorsque au retour, l'équipage fut empoisonné par des conserves consommées à bord, sauf François. C'est dans ces conditions exceptionnelles, que le jeune matelot pu mettre en application les leçons de navigation apprises quelques mois plus tôt. Le capitaine étant décédé et le reste de l'équipage alité, hors d'état de manoeuvrer, il conduit seul le navire au port de Lisbonne, pour demander assistance, sous pavillon de détresse. Il avait tout juste 16 ans. François Le Louarn, une fois obtenu son brevet de commandement, attacha son nom à la goélette « Glycine » pendant 35 années. C'est à bord de ce navire qu'il pêchera 165 000 morues en 1932, chiffre rarement atteint pendant une campagne. En 1934, il faillit perdre la « Glycine » qui avait cassé sa mèche de gouvernail : en fuite pendant 5 jours, à manoeuvrer sans safran, uniquement avec le jeu des voiles, avant d'être remorquée par un chalutier anglais. François eut comme compagnon de quart de 1932 à 1934 le futur commandant Guillaume Le Conniat, avant son naufrage à bord du « Pourquoi pas » en 1936, sur les côtes islandaises. Enfin, François Le Louarn terminera sa carrière au commerce, alors que ses deux fils allaient poursuivre les destinées familiales au commerce et dans la Marine Nationale. Le temps de la retraite François Le Louarn a terminé sa carrière de navigation en 1939 à Dunkerque Une retraite active : François Le Louarn possédait un doris « Alcyon », mouillé à Kérarzic ou à Port Lazo, avec lequel il faisait le goémon pour les cultivateurs, accompagné de Joseph Olivier. Ils allaient souvent pêcher aux « Rohou ». François allait aussi donner un coup de mains aux cultivateurs (Le Trocquer), dans une économie locale d´entraide et de troc. Une rue communale dénommée « François Le Louarn » François Le Louarn fera partie du conseil municipal de Plouézec. La municipalité de Plouézec associée à celle de Paimpol a donné le nom de l´une de ses rues, dont les numéros pairs sont sur le territoire de Paimpol, et impairs sur la commune de Plouézec (lieu-dit « Kermanac´h »), à François Le Louarn (1887-1970), pour rendre hommage à ce vaillant capitaine islandais. C´est au numéro 4 de cette rue qu´habitait François Le Louarn dans une maison achetée en 1921-22, un ancien commerce « Le café de la rade », associé à la fameuse « Route du cidre » de la rade Port Lazo au bourg de Plouézec.