Dossier d’œuvre objet IM22005215 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Plouézec
Statuette de la Vierge
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Paimpol
  • Commune Plouézec
  • Lieu-dit Saint-Riom

Cette statuette de petite dimension représentant la Vierge Marie était la propriété de Pierre Morellec, marin à la Grande Pêche, originaire de Plouézec. Les marins avaient l'habitude d'emporter avec eux, lors de leurs campagnes, ce type de statuette, à des fins votives et de protection individuelle. Le seul jour chômé à bord était le 15 août, jour de fête pour célébrer le culte de la Vierge. La statuette était bénie lors du pardon annuel avant le départ, à la chapelle Saint-Riom le 2e dimanche du mois de février. Ces statuettes étaient souvent achetées à Marseille, où elles étaient produites en série, avec l´appellation « Notre Dame de la Garde ». Un autre usage consistait pour les capitaines de navire à embarquer une statuette de dimensions plus importantes, qui était placée dans le carré d´équipage, près de la descente. Cette statuette était invoquée pour protéger le navire, son équipage et surtout pour la qualité et la quantité des pêches. Lorsque la morue n´était pas au rendez-vous, la statuette était placée dans un tonneau de sel et montée sur le pont pour la « punir » de ne pas exhausser les voeux des marins. Les statuettes sous globe appartiennent à un ensemble de statuettes appelées "Santibelli". Moulées par estampage en terre cuite, elles sont peintes de couleurs très vives, parfois parsemées de paillettes et d'un décor en papier découpé. Ces statuettes de piété populaire ont été sans doute l'oeuvre de créateurs de santons marseillais. Le Commandant Louis Corouge de Ploubazlanec raconte que le capitaine Lidou de Perros-Hamon avait lui-même baptisé sa goélette près de Bréhat, avec de l´eau bénite et du buis conservé à bord. Ce qui ne l´a pas empêché de couler en Islande, en 1910. La statuette figurant la Vierge Marie faisait partie de l´équipement du bord, avec le livre de messe, au même titre que le coffre à médicament et l´ouvrage appelé « le médecin de papier ». Nous précisons que les instruments de navigation à bord étaient très limités : un plomb de sonde suifé, un compas, rarement une carte marine, pas de sextant. Le pilote n´était pas obligatoire à bord. Ce qui explique en partie les nombreux naufrages, avec le mauvais temps et le manque d´entretien du matériel. Les pardons étaient l'occasion pendant l'été de fêter la Vierge Marie et de porter en procession la statue ou la statuette de la Vierge, sortie de l'église ou de la chapelle. Le pardon de Notre-Dame-d-Gavel à Plouézec avait lieu le 2e dimanche de septembre, au retour des Islandais, avec la procession qui faisait le tour du bourg de Plouézec. Le pardon de Saint-Riom, le 2 février pour le départ de campagne et le 1er dimanche d'août était plus local.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle

Petite statuette en métal d'alliage (argent), haute de 3 cm, représentant la Vierge mains jointes en prière dans une station debout. Cette statuette ressemble aux santons fabriqués à Marseille.

  • Catégories
    orfèvrerie
  • Matériaux
    • métal
  • Précision dimensions

    h = 3

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • COROUGE, Louis. Ploubazlanec, son passé au temps d´Islande. Ploubazlanec : à compte d´auteur, 1992.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002
Dossiers de synthèse