Dossier d’œuvre objet IM22005744 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Les églises romanes de Bretagne
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Les chapiteaux du réfectoire de l'abbaye Saint-Magloire (Léhon fusionnée en Dinan en 2018)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude - Dinan Est
  • Commune Dinan
  • Lieu-dit Léhon
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Léhon
  • Dénominations
    chapiteau

Les chapiteaux du réfectoire de Léhon sont caractéristiques d'une période un peu plus tardive que ceux attribués à l'ancien cloître. Leur forme, leur relief mais aussi l'utilisation du trépan ménageant des vides, des creux dans la sculpture, indiquent une datation du premier ou deuxième quart du 13e siècle. On peut les rapprocher des chapiteaux du scriptorium de l'abbaye du Mont-Saint-Michel en Normandie. Les tailloirs y sont en effet débordants et le relief accentué par une scotie, les chapiteaux évidés. Plus généralement ce traitement est typique de la sculpture normande qui s'attache à accrocher la lumière et retenir l'ombre.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 13e siècle

Les chapiteaux en granite présents dans le réfectoire ornent les colonnettes encadrant les grandes baies gothiques du mur nord, datées du deuxième quart du 13e siècle. Cette sculpture est légèrement postérieure à celle observée sur le portail de l´église abbatiale ou bien encore sur les chapiteaux de l´ancien cloître roman. Les chapiteaux du réfectoire témoignent de l´évolution de la sculpture bretonne. A la différence des chapiteaux de la fin du 12e, tout début 13e siècle, ceux du réfectoire possèdent désormais une corbeille de forme circulaire couronnée par un tailloir polygonal.

  • Catégories
    sculpture
  • Matériaux
    • granite
  • Précision dimensions

  • Iconographies
    • feuille
    • fleuron
  • Précision représentations

    Les crochets vigoureux rencontrés au portail de l´église ou dans l´ancien cloître roman ont disparu, laissant place à des feuilles souples qui enveloppent l´ensemble de la corbeille. Ces feuilles s´épanouissent véritablement sous le tailloir tandis que la partie inférieure de la corbeille est plus lisse ; de simples lignes sinueuses, soit en relief, soit en creux y prennent naissance traçant ainsi les nervures des feuilles qui se rejoignent les unes aux autres dans la partie supérieure du chapiteau formant pour la plupart d´élégantes courbes. Ces feuilles de végétaux aux motifs assez variés semblent adhérer à la corbeille au-dessus du culot mouluré pour prendre du volume et s´enfler sous le tailloir. Le sculpteur adopte une disposition en couronne, plaçant aux angles des motifs de fleurons et traitant, de manière quelque peu différente sur chaque chapiteau, des feuilles souples trilobées qui ondulent sur la corbeille. Les contours lobés de chaque feuille se rejoignent sous le tailloir en des points précis, percés au trépan, créant ainsi des jeux d´ombre et de lumière. Ces lobes sont eux même percés par de minces rainures, les nervures ou par de petits trous qui accentuent encore les jeux de contraste en retenant tour à tour l´ombre et la lumière, si présente dans le réfectoire sur cette face nord entièrement ajourée. Les deux chapiteaux qui enserrent le mur de refend du 17e siècle, sont à distinguer de l´ensemble de la sculpture du réfectoire. L´un est, en effet, totalement lisse et le second paraît endommagé : il présente de simples motifs de stries en relief. Enfin, le chapiteau de la dernière grande baie, éclairant aujourd´hui la cage d´escalier est original : du même type que ceux déjà étudiés, il présente de grandes feuilles qui s´épanouissent sous le tailloir de manière particulièrement volumineuse possédant dans les angles, non pas des crochets mais plutôt des bourgeons éclos et proéminents.

  • État de conservation
    • bon état
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2007