Le carrelet est un type de filet, utilisé depuis la préhistoire des pêches pour capturer des poissons et des petits crustacés depuis la rive, à pied ou à bord d'une embarcation, dans un plan d'eau protégé, fluvio-maritime. Ce type d'engin de pêche est cité par l'inspecteur des pêches, Le Masson du Parc, dans son enquête de 1726-27 sur les côtes de Bretagne Nord, et relevé dans le "Traité général des Pêches" de Duhamel du Monceau (1769-1777). Son usage est commun aux estuaires bretons et sur la côte Atlantique, en particulier en Charente Maritime. Les deux derniers carrelets repérés sur l'Arguenon, datés de la seconde moitié du 20ème siècle, sont situés, l'un sur la rive gauche, en amont et à proximité du pont du Guildo, l'autre sur la rive droite, près du site des Salles. Le carrelet de l'ancien marin, Léon Batard (Fig. 3) , est encore en état de fonctionnement, alors que le carrelet des Salles est abandonné et en partie démonté (en mauvais état).
- inventaire préliminaire, Créhen
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Plancoët
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Commune
Créhen
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Lieu-dit
la Ménardais
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Dénominationsmatériel professionnel
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Appellationscarrelet
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 20e siècle
- Principale : 3e quart 20e siècle , (incertitude)
Le carrelet est un engin de pêche, semi-passif et mobile, qui peut être fixé au sol par un bras, appelé 'bout-dehors'. Le carrelet peut être manipulé du bord par un pêcheur à pied, à l'aide d'une simple perche, sans l'aide d'un treuil. La forme carrée de la nappe a peut-être inspiré l'appellation de 'carrelet' pour cette forme de filet, soutenu et tendu par quatre bras ou gaules en bois ou en métal (bras appelé 'alarme' par Léon Batard du Guildo). Sur la figure 1, le pêcheur de civelles (identifié sous le nom de Levavasseur) utilise un carrelet, tenu par une longue gaule, où est fixé par une estrope, un 'moine', sorte de carré en bois, percé aux quatre côtés, où sont enfilées 4 branches, aptes à étirer un filet carré. Cette technique, fréquente dans les estuaires (en particulier l'Arguenon, la Rance, le Trieux et la rivière de Tréguier) a aujourd'hui disparu. D'autres techniques de pêche au filet en estuaire sont très proches de cette technique : la 'pibole', utilisée pour la pêche à la civelle, est constituée d'une nappe tendue sur un cadre cerclé ou rectangulaire. Elle se manipule au bout d'un long manche, à la main. Ce dernier engin de pêche est encore utilisé par les pêcheurs embarqués pour pêcher la civelle dans l'estuaire du Guildo, de la Rance et de la Vilaine. Dans ces conditions, les nappes sont plus grandes, actionnées par un treuil mécanique.
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Matériaux
- bois
- matériau textile
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Précision dimensions
h = 300
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État de conservation
- oeuvre démontée
- hors état de marche
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Précision état de conservation
Il ne reste du carrelet que les perches et le support en bois.
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
Les deux derniers carrelets de l'Arguenon, situés l'un et l'autre sur la rive gauche et la rive droite de l'Arguenon, méritent d'être étudiés et interprétés, comme témoins d'une activité de pêche (pêche à la civelle), pratiquement disparue, avec le témoignage ethnographique correspondant.
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Bibliographie
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LE MASSON DU PARC. Inspection de Le Masson du Parc entre juillet et octobre 1726 dans l´amirauté de Saint-Malo, du Couesnon à l´Arguenon. Paris : AN, série C/5/20, folios 37-38, 1758.
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DUHAMEL DU MONCEAU, Henri-Louis. Traité des pesches. Paris : 1769. Réed. 1984.
p.