Tableau de la 1ère moitié du 17e siècle, provenant de la chapelle des Minimes, détruite en 1793 ; en 1794, Cambry demande "au maire et aux officiers municipaux de Paul de Léon, de faire enlever et soigner le tableau de la chapelle de Saint-François, tableau de portraits et de costumes à conserver" (archives municipales 2 RI 13) ; peut-être s'agit-il d'une représentation de René de Rieux, évêque de Léon entre 1613 et 1651 : la harpe placée dans le coin supérieur droit du tableau rappellerait en effet qu'il était conseiller du roi en ses conseils d'Etat et privé, grand maître de sa chapelle et musique, et maître de l'oratoire de sa majesté ; faut-il voir dans le personnage féminin placé en vis-à-vis du donateur la soeur de celui-ci, religieuse bénédictine du Calvaire, supérieure générale de son ordre, dite la mère Madeleine de la Passion et morte en 1663 ; ce tableau peut avoir été peint avant la querelle des années 1630 qui oppose René de Rieux à Louis XIII, et qui entraînera sa destitution jusqu'en 1648, la limite antérieure se situant au moment de l'installation des Minimes à Saint-Pol-de-Léon en 1622 ; Prigent Le Ny de Coatelez, chanoine et trésorier de la cathédrale, qui fit don de sa maison canoniale pour y installer le couvent est peut-être, lui aussi, représenté sur le tableau.