En 1541, Daniel de Saint-Alouarn, abbé régulier de Sainte-Croix, fait exécuter ce grand retable en pierre dite "de Taillebourg" qui portait, à l´origine, ses armoiries. A l'origine, il était placé face à l´entrée nord de l´église, accès principal depuis la ville, entre les piles nord de la croisée du transept. En 1682, dom Placide Le Duc mentionne "l´ordre de l´architecture, la hardiesse des figures et la délicatesse du travail." En 1732, l´oeuvre est démontée et remontée à son emplacement actuel, en subissant d´importantes altérations. Les travaux sont confiés au sculpteur Julien Morillon, de Rennes, qui assure le transfert vers le mur ouest du bras ouest, après des ajustages importants, notamment des diminutions et surtout la suppression de la partie centrale correspondant à la porte ouest nouvellement perçée. Morillon restaure une partie des éléments sculptés et refait les statues des évangélistes et celle du Christ. L´oeuvre ne semble pas avoir subi de dégâts majeurs lors de l´effondrement du clocher en 1862. Il est en cous de restauration en 2003.
- inventaire topographique, Quimperlé
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Quimperlé - Quimperlé
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Commune
Quimperlé
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Adresse
Rue de la Paix
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Emplacement dans l'édifice
bras ouest ;
mur ouest
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Dénominationsretable, haut-relief
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Période(s)
- Principale : 2e quart 16e siècle
- Principale : 2e quart 18e siècle
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Dates
- 1541
- 1732
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Auteur(s)
- Auteur : sculpteur
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Personnalité :
Saint-Alouarn Daniel decommanditaireSaint-Alouarn Daniel deCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Au centre de la composition trône le Christ de l´Apocalypse adoré par quatre anges. Autour de lui prennent place, sur plusieurs registres, dans un décor profus de niches et de dais, les figures des prophètes, les évangélistes, les apôtres, la Vierge, les vertus théologales, les vertus cardinales et des docteurs de l´Église.
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Catégoriessculpture
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Structures
- encastré
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Matériaux
- calcaire
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Précision dimensions
h = 850 ; la = 550. Dimensions approximatives.
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Iconographies
- Jugement dernier
- personnage de l'Ancien Testament
- les Evangélistes
- Les Apôtres
- les vertus théologales
- les vertus cardinales
- ange
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Précision représentations
Moïse ; Samuel ; Nathan ; David ; Isaïe ; Jérémie ; Ezéchiel ; Daniel (partie supérieure). Saint Matthieu, saint Marc, saint Jean et saint Luc (niches). Apôtres (dais). Vierge, Foi, Espérance, Charité, Prudence, Justice, Force, Tempérance (couronnement dais). Saint Grégoire, saint Jérôme, saint Ambroise, saint Augustin (architrave). Personnages non identifiés (architrave).
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Inscriptions & marques
- date
- inscription concernant l'iconographie
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Précision inscriptions
Inscriptions gravées : F 1541 et R 1732. De corde et gratia. Maria. Jesus Christus crucifixus. Fides. Espérance. Prudentia. Iustitia. Atrapace (en grec : tempérance).
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État de conservation
- oeuvre mutilée
- oeuvre complétée
- remontage
- changement de fonction
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Précision état de conservation
Partie centrale disparue (porte actuelle). Altération de la surface de la pierre. Présence de tenons en bois.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre immeuble, 1840
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Référence MH
Malgré l´importance des altérations intervenues au cours du temps, ce retable à grands haut-reliefs compte parmi les plus importantes oeuvres sculptées du 16e siècle conservées en Bretagne, même si seules la composition globale ambitieuse et l´exubérance des dais et des encadrements témoignent de l'époque de la création. Le répertoire ornemental de la première Renaissance s´y déploie avec une maîtrise et une finesse qui renvoient aux créations du Val de Loire, et notamment à Solesmes. Ceci pourrait plaider en faveur d´une oeuvre de commande réalisée par des artistes ligériens, hypothèse confortée par le personnage du commanditaire, l´abbé Daniel de Saint-Alouarn, dont on connaît l´action en faveur du renouveau de certains aménagements intérieurs de l'abbaye et d´acquisition d´oeuvres de qualité (disparues) pour l´abbaye entre 1520 et 1553. Après les mutilations partielles et surtout la disparition des statues d'origine qui ornaient les grandes niches, l´intervention du sculpteur Julien Morillon en 1732 bouleverse l´oeuvre en introduisant une facture stylistique différente qui tranche avec celle de la Renaissance.
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
Bibliographie
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CASTEL, Yves-Pascal. Le mobilier religieux de Sainte-Croix, la statuaire et l'orfèvrerie. Dans L´Abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé, des origines à la Révolution. Actes du colloque de Quimperlé, 1998. Centre de recherches bretonnes et celtiques, université de Brest. Association des amis de l´abbaye de Sainte-Croix. Quimperlé, 1999.
p. 236-239 -
COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.
p. 361 -
LE DUC, dom Placide. Histoire de l´abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé. Ed. R.-F. Le Men. Quimperlé, 1863.
p. 384 -
INVENTAIRE GENERAL DES MONUMENTS ET DES RICHESSES ARTISTIQUES DE LA FRANCE. Région Bretagne. Quimperlé et son canton. Finistère. Collection Images du Patrimoine n° 217, Rennes, 2002.
p. 58
Église paroissiale Sainte-Croix, rue de la Paix (Quimperlé)
Adresse : Rue de la Paix