L'île de Batz :
Un quart d’heure de bateau suffit pour atteindre cette île de la Manche située face à Roscoff qui abrite aujourd’hui environ 600 habitants pendant l’hiver.
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les hommes s’étaient majoritairement tournés vers la mer pour subvenir à leurs besoins, pêcheurs, marins d’Etat ou de commerce, mais cette vocation maritime a progressivement périclité pour laisser place à l’activité agricole.
La population est relativement jeune comparée aux autres îles bretonnes et elle a su bien exploiter, d’une part, son climat particulièrement doux et, d’autre part, son insularité. En effet, elle compte une bonne vingtaine d’exploitations agricoles qui se partagent les quelque 150 à 200 hectares cultivables, pour des cultures maraîchères primeurs dont certaines de qualité biologique : ses pommes de terre primeurs biologiques notamment sont attendues dès la fin de l’hiver sur le continent. Cette activité donne à l’île de Batz une allure de grand jardin potager dont les parcelles ont été minutieusement protégées du vent et des embruns par des haies serrées.
Les coiffes de l’île :
Malgré sa proximité du continent, l’île n’en a subi que peu d’influence dans le domaine qui nous intéresse. Plusieurs coiffes coexistaient donc, et sont portées en fonction des circonstances.
Selon R.Y. CRESTON, toutes les coiffes portées sur l’île sont des variantes d’une seule et même coiffe. La « CHIBILINENN » en toile, sans ornement ni dentelle, la « TOG HEOL», chapeau de soleil porté pour le travail dans les champs, ont en effet la même forme de capot que l’on retrouvait dans une grande partie de la Bretagne, mais aussi dans diverses régions françaises.
Même forme également pour la coiffe de cérémonie, appelée « CHIKOLODENN », dont le nom est identique à celui de la coiffe de Saint-Pol de Léon avec laquelle elle n’a pourtant rien à voir. C’est cette dernière qui fait l’objet de ce dossier.
