Dossier d’œuvre objet IM29005619 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Les bateaux du patrimoine
Bateau de sauvetage dit Papa Poydenot
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Pont-l'Abbé
  • Commune Penmarch
  • Dénominations
    bateau de sauvetage
  • Appellations
    canot de sauvetage

Le Papa Poydenot est un canot de sauvetage à rames construit en 1901 au chantier naval Augustin-Normand au Havre.

Baptisé le Benoît Champy en 1901, il est en service à Cayeux-sur-Mer (baie de Somme) jusqu'en 1956.

Acheté par le Club Nautique des Glénans en octobre 1956, il y intègre la flottille des Choses en devenant le Flying Chose au côté du Petit Chose, Grand Chose et Marie Chose. Les Choses sont vendues au début des années 1980. Le Flying Chose devient en 1984 la propriété de Messieurs Madec et Corlay et navigue près de Quiberon.

Il est acheté en 1990 par l'association-actuellement association Papa Poydenot- qui souhaite valoriser le patrimoine lié au sauvetage en mer dont la station de sauvetage de Saint-Pierre en Penmarc'h en fait partie.

Restauré en 1992 par le chantier Pichavant de Pont-L'Abbé, il est baptisé le Papa Poydenot, du nom du tout premier canot de Penmarc'h, n°72, identique à celui-ci portant le n°74. Il est le dernier canot de sauvetage à avirons français en état de naviguer.

Le chantier Augustin Normand a été fondé en 1728 à Honfleur. Transféré en 1816 au Havre (quartier du Perrey), il se spécialise au 19e siècle dans les bâtiments et navires pour la Marine. Il s’agit de la première entreprise privée à laquelle la Marine Nationale confie la construction de sous-marins. Au 20e siècle, le chantier se spécialise dans la construction de navires océanographiques ou bien de câbliers. Le chantier est à l’origine de prototypes tel que le Thalassa (1960), premier chalutier industriel français à pêche arrière.

Canot de 10.10 mètre à redressement spontané, il est insubmersible et à autovidange. Sa coque est formée de deux couches en bois d'acajou superposées et croisées à 45 degrés ; les couches sont séparées par par une toile imprégnée de glu et de peinture. Elles sont reliées par un chevillage en cuivre de quatre points à chaque rencontre de deux bordages. La coque est fixée à la quille en chêne par un système très dense de boulons à écrous traversant la quille et une fausse quille en fer forgé accouplée. Cloisonné à l'avant et à l'arrière de façon étanche constituant ainsi des caissons remplis d'air qui permettent le redressement du canot en raison d'un centre de gravité calculé dans ce but. La coque est insubmersible du fait de ces deux caissons d'air mais aussi de 14 autres placés dans la cale entre coque et parquet, 12 sur le pont, placés sous les bancs des rameurs. Manœuvré par 12 avirons longs de 3.80 mètres, 6 par bord : lest en plomb placé sur la poignée de l'aviron ; numéro 79 sur l'étrave.

Voilure : foc 1.74m2 ; 8.19m2 ; grand voile : 6.23m2

  • Catégories
    patrimoine maritime
  • Structures
  • Matériaux
    • bois
    • acajou
    • fer
  • Mesures
    • l : 10,1 m
    • la : 2,27 m
  • Précision dimensions

    Tirant d'eau = 0.55m ; déplacement en charge = 3.5 tonnes.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association
  • Protections
    classé au titre objet, 1992/11/06
  • Référence MH

De 1865 à 1920, il a été construit 142 canots de sauvetage à avirons de type variés pour les stations de sauvetage du littoral français. 48 d'entre eux étaient des canots dits de 10.10 mètres à redressement. 3 canots subsistent aujourd'hui :

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016