Dossier d’œuvre objet IM29005741 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire des lieux et objets de pardon et de pèlerinage en Bretagne
Croix de procession, église de la Sainte-Trinité (Quimper, anciennement commune de Kerfeunteun)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne
  • Commune Quimper
  • Lieu-dit
  • Adresse rue de Missilien

Cette croix fait partie du corpus des croix de procession dites "finistériennes", dont le modèle apparaît dans la seconde moitié du 16e siècle et perdure jusque vers 1650.

Elle porte sur le croisillon droit, entre la main gauche du Christ et la tête de la Vierge, une inscription relevée par Peyron et Abgrall, qui permet de la rattacher avec certitude à l'église paroissiale de Kerfeunteun, placée sous le vocable de la Sainte-Trinité : "B.TRINITAS . P. R. DVBOIS . J . LE. BESCOND F. DELY . RECTEVR . 1638."

L'usage de cette croix, dans le cadre de la procession du grand pardon de Ty Mamm Doué, est attesté dès les années 1910 mais il a sans doute déjà cours au 19e siècle, suite au rattachement de la chapelle à la paroisse de Kerfeunteun, en 1801.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 17e siècle
  • Dates
    • 1605, porte la date

Suivant le modèle des croix de procession finistériennes, cette croix présente des pommeaux à godrons et des clochettes suspendues à ses bras, un nœud architecturé polygonal abritant des apôtres fondus et placés devant des niches. Des consoles supportent les statuettes de saint Jean et de la Vierge, entourant le Christ. Sur l'autre face figurent la Sainte Trinité sous un dais (Le Père, le Fils crucifié et le Saint Esprit sous la forme d'une colombe), rappelant le vocable de l'église paroissiale, et saint Corentin, premier évêque de Quimper.

Plus sobre que certains exemplaires contemporains dus aux orfèvres morlaisiens François Lapou ou Guillaume Desboys, cette croix, qui ne porte pas (ou plus) de poinçon d'orfèvre, n'en remplissait sans doute pas moins la fonction d'exprimer à l'intérieur et à l'extérieur de la paroisse la fierté de la communauté paroissiale, lors des pardons par exemple. Du reste, elle montre un développement harmonieux et équilibré autour du nœud architecturé dont l'originalité et la qualité résident dans sa structure à colonnes détachées. Contrairement à la plupart des croix finistériennes connues pour cette période, les faces des entablements et des supports sont laissées lisses et n'ont reçu aucun décor ciselé ou estampé, ce qui contribue à l'éclat de l'objet, à défaut de l'enrichir.

L'ensemble est en argent, y compris la hampe. Les assemblages sont réalisés par soudures, rivets et clous.

  • Catégories
    orfèvrerie
  • Matériaux
    • argent, repoussé, ciselé, estampage, fondu
  • Mesures
    • h : 2,9 m
    • la : 0,76 m
  • Précision dimensions

    Hauteur croix : 1,10 m ; Hauteur pied de la croix : 1,80 m

  • Iconographies
    • CALVAIRE, VIERGE, SAINT JEAN, TRINITE, DIEU LE PERE, SAINT ESPRIT, CHRIST, SAINT CORENTIN POISSON

Bibliographie

  • Castel, Yves-Pascal, Dufief-Moirez, Denise, Rioult, Jean-Jacques, et al. Les orfèvres de basse Bretagne. Rennes : APIB, 1994 (Cahiers du Patrimoine ; 37).

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)

Périodiques

  • Mon clocher, Kerfeunteun (Bulletin paroissial), juin 1912

    Archives départementales du Finistère : PERBP 132-8
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2023