La reconstruction de l'église paroissiale de Comblessac en 1850 entraîna une grande campagne d'aménagement qui semble faire suite à une série d'acquisitions commencée en 1844-1845. Les principaux éléments du mobilier -autels, retables, chaire à prêcher, ensemble des fonts baptismaux, stalles et confessionnaux- présentent un ensemble homogène datant du milieu du 19e siècle et sont mis en valeur grâce à une restauration intervenue en 1993.
Il faut cependant, dans cet ensemble du Second Empire, remarquer la présence de plusieurs oeuvres du 18e siècle comme la statue de la Vierge à l'Enfant de l'autel secondaire nord et surtout, le retable du maître-autel et ses statues. La plupart de ses éléments (panneaux de boiserie, sculptures ornementales, colonnes de marbre) ont certainement été remontés dans la nouvelle église en 1858, cette installation ayant naturellement entraîné des reprises et des modifications de l'ensemble. Il est possible que ces travaux aient été exécutés par l'auteur des autels secondaires (1856) et du baldaquin des fonts baptismaux (1844), le menuisier et architecte Jean-Baptiste Commereuc, auteur de plusieurs ensembles dans le canton.
Les retables latéraux, réalisés dans un style néo-classique en accord avec celui du maître-autel, présentent une composition typique où la travée centrale surmontée d'un fronton est occupée par un tableau, ici sans doute des zincographies reproduisant des oeuvres célèbres, et est encadrée d'arrière-corps recevant des statues dans des niches. Trois de ces statues (saint Convoyon, saint Isidore et sainte Anne) ont été achetées en 1856 à un atelier régional vraisemblablement influencé par l'oeuvre du sculpteur Jean-Baptiste Barré. Au maître-autel, le tableau central " La Résurrection du Christ " est une oeuvre originale de grand intérêt réalisée par un peintre parisien, Antoine Chalot (1825-ap.1880).
L'église conserve par ailleurs une belle croix de procession du 18e siècle et plusieurs pièces d'orfèvrerie du début du 19e siècle. Pourtant, la quasi totalité des nombreux ornements et des objets liturgiques ont été achetés à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle et témoignent de la prospérité de l'Eglise à cette période.
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