L'église paroissiale de Loutehel, reconstruite entre 1835 et 1839, se signale tant par un mobilier contemporain de la construction que par un nombre relativement important d'oeuvres antérieures à la Révolution. Parmi ces dernières, si modestes soient-elles, il faut remarquer un Christ en bois polychrome de facture très archaïque, un buste reliquaire de Saint-Armel, patron de la paroisse, de belles stalles en chêne sculpté et quatre statues des 17e et 18e siècles qui furent placées aux différents retables : saint Jean-Baptiste et saint Armel au maître-autel, saint Mathurin (?) à l'autel secondaire nord et saint Yves au sud.
Le retable du chevet fut réalisé peu de temps après la construction de l'édifice (1842) et un tableau exécuté la même année par le peintre rennais Paillard fut placé en son centre. Il est probable que les vitraux figurés du choeur aient été placés à cette période. Une seconde phase d'ameublement fut entreprise une vingtaine d'années plus tard avec la construction des deux retables des transepts ; elle fut confiée au menuisier Jean-Baptiste Commereuc qui donna ici des oeuvres très simples où la structure architecturée ne reçoit qu'un décor de peinture. Il est possible que ce parti ait été dicté par des contraintes économiques car ces deux retables n'abritent, à la travée centrale, que de grossières toiles ornées de motifs décoratifs, et non de véritables tableaux. Ces ensembles sont complétés par quelques statues en plâtre de la fin du 19e siècle. Un grand nombre d'éléments (petit mobilier, objets liturgiques et ornements) date de cette période ou du début du 20e siècle. L'église conserve également quelques pièces d'orfèvrerie parisienne de la 1ère moitié du 19e siècle.
Aucun dossier sur les cloches n'a été ouvert lors de cette enquête. Par convention on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est, la verrière occidentale portant le numéro 00.