Comme dans la plupart de ses chantiers, Regnault propose, dans l'église Saint-André de Lohéac, un programme homogène cherchant à intégrer au mieux le mobilier à l'architecture du bâtiment. Plusieurs éléments de cet ensemble méritent l'attention. Le maître-autel, la chaire, les stalles et les confessionnaux constituent en effet un groupe cohérent associant élégance et originalité formelle. Regnault y affirme notamment un goût prononcé pour les autels à arcature en plein cintre surmontés d'exposition et de baldaquin, ici en forme de bulbe (ciborium), dont il fera également usage à Liffré. Le dessin de ce dernier, très caractéristique du style de l'architecte, mêle de façon inédite des inspirations néo-gothiques et byzantines dans un éclectisme tout personnel. La chaire occupe quant à elle une place éminente au centre de l'édifice. Le sanctuaire a par ailleurs fait l'objet d'une campagne de vitraux sans doute financée grâce à la générosité de plusieurs familles de la paroisse. En outre, l'église abrite une toile de belle qualité du 19e siècle, peut-être inspirée d'un tableau exécuté au milieu du 17e siècle. On y trouve également une statue de Jeanne d'Arc en plâtre réalisée d'après le modèle du sculpteur André Besqueut présenté au Salon en 1912. L'armoire à bannières est en plusieurs morceaux, déposés dans la tribune.
Aucun dossier n'a été ouvert sur les cloches et les décors sculptés portés. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest. Les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est.