Trois générations de mobiliers se côtoient dans l'église. La plus ancienne se trouve rassemblée dans le bas-côté sud, au niveau du choeur : cinq statues de bonne facture (sainte Apolline, sainte Marguerite, saint Malo, saint Jean-Baptiste et saint Fiacre) sont les vestiges de l'ancienne église construite au 17e siècle. On peut leur adjoindre le bénitier de granite situé près de la porte occidentale, ainsi que les fonts baptismaux. Cette église, nous rappelle Guillotin de Corson, abritait les enfeux et les bancs des seigneurs de la Fonchaye et de la famille du Bouexic qui plaça également ses armoiries dans les vitres du choeur. On sait aussi qu'en 1638 fut érigée la confrérie du Rosaire, dont il ne reste plus aucune trace.
Dans le courant du 19e siècle, cette première église fait l'objet de reprises très importantes (relèvement de la nef, construction du choeur et du transept), qui entraînent un renouvellement du mobilier : c'est ainsi qu'apparaissent le maître-autel (qui supporte actuellement les statues du 17e siècle), la cloche de 1828 déposée près de lui, les deux confessionnaux, les stalles et les bancs de choeur, aujourd'hui installés dans l'abside, et les tableaux (Assomption, Délivrance d'une âme du purgatoire) accrochés au niveau du faux transept.
L'église actuelle dont la première pierre fut posée en 1901 dut attendre 1926 pour être bénite et inaugurée. L'architecte rennais Charles Couasnon supervise l'aménagement intérieur pour lequel il fait appel à des ateliers connus : le mobilier sera à la hauteur de l'architecture qui fait de l'église "un des plus purs joyaux du diocèse", selon le mot de Mgr Charost. Les verrières du choeur sont posées en 1925 par l'atelier angevin Desjardins qui, à la représentation des saints invoqués plus particulièrement dans la paroisse (Malo, ND de Montserrat), associe les toutes dernières figures mises à l'honneur par l'Eglise : Thérèse de l'Enfant-Jésus est canonisée en 1925, Bernadette Soubirous est béatifiée la même année. La rose occidentale, d'une taille inhabituelle dans une église rurale, vient conforter l'ambition du projet. Très rapidement, et de manière homogène, l'intérieur du sanctuaire acquiert l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui. En 1926, le maître-autel en pierre est construit par l'entreprise Brunet ; l'atelier Odorico l'orne de mosaïques et réalise la clôture de choeur. En 1928, deux familles offrent l'autel et la statue de sainte Thérèse, et l'entreprise Mottais, de Redon, fabrique les stalles et la chaire à prêcher ; c'est du même atelier que sortira, en 1930, l'autel des morts de la 1ère guerre, situé dans la chapelle sud. Dans les mêmes années, on installe la clôture des fonts, le chemin de croix (1927) et les statues de ND de Lourdes (1927), saint Antoine (1930), l'Immaculée Conception et du Sacré Coeur (1932). Enfin, en 1933, Emile Bernard parachève la décoration en peignant, sur les murs de l'abside, les fresques qui représentent la translation du corps de saint Malo.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches, ni sur les décors sculptés portés. Par convention on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, la maîtresse-vitre (à l'est) portant le numéro 100 et la verrière occidentale le numéro 00.