L´église de Livré subit actuellement un réaménagement complet de son mobilier qui date pour l´essentiel de la 2e moitié du 19e siècle.
En 1863-64, le choeur subit d'importantes modifications, sous la direction de l'architecte Aristide Tourneux ; un nouveau mobilier y est alors installé : le maître-autel en pierre, de style néoroman, porte, sur les ailes du tabernacle la représentation des évangélistes et de prophètes. Il est aujourd'hui déposé dans la deuxième chapelle nord. Le peintre verrier vitréen Chauvel se charge des 7 verrières - dont il ne reste plus aujourd'hui que celle de la baie 0, consacrée à l'Assomption -, tandis que le menuisier Jamois fabrique les stalles. C´est probablement lui qui remonte la chaire à prêcher, en incorporant à la cuve des panneaux anciens (17e siècle ?). C´est lui, enfin, qui réalise la tribune.
Vers la fin du 19e siècle, une nouvelle campagne de travaux dote les bas-côtés de deux autels-retables en pierre, consacrés, celui du sud à la Vierge (1875), celui du nord au Sacré Coeur (après 1888). Ils sortent de l´atelier du sculpteur angevin Granneau, installé alors à Vitré. Un orgue est construit en 1881 par le facteur rennais J.B. Claus. Les peintres verriers Leconte et Colin, de Rennes, fournissent deux petites verrières pour les absidioles (Don du Rosaire et Mise au tombeau) en 1889, les autres baies étant ornées de verrières dont les auteurs ne sont pas identifiés.
Les époques plus anciennes laissent cependant quelques traces non négligeables par leur qualité. On ne sait comment est parvenu dans l´église un tableau de tapisserie, de qualité exceptionnelle, découvert en 1984 dans l´armoire à bannières. Cette petite pièce, dont la trame de laine et soie comporte également des fils d´argent doré, représente le Christ apparaissant à sainte Marie-Madeleine. On peut l´attribuer à un atelier bruxellois de la fin du 15e siècle. C´est de la même époque que remonte la très belle statue de saint Pierre, dont la polychromie vient d´être refaite, et qui attend, dans la première chapelle nord, une place pour sa mise en valeur.
Au 16e siècle, le bas-côté sud est refait, travaux dont témoignent encore les entraits à engoulants et les sablières moulurées en sifflet qui portent la date de 1537. Six dalles funéraires dont l´une porte la date 1541 ou 1547 sont disséminées dans le sol de l´église ; leur décor érodé ne laisse plus lire les armoiries ou les figures de chevaliers de certains membres de la famille Léziart du Dezerseul. Au 17e siècle, suite à la visite d'un Dominicain de Bonne-Nouvelle (Rennes) venu ériger une confrérie du Rosaire (1633), les archives mentionnent l'édification d'un autel, par François Thoray, vers 1651. Le tableau récemment restauré de la Donation du Rosaire en est vraisemblablement le seul vestige.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est (baie 0) ; la verrière occidentale porte le numéro 00.
Photographe à l'Inventaire