L´église paroissiale Saint-Sulpice est un édifice roman transformé au cours des siècles, dont le mobilier, hétérogène, permet d´aborder l´histoire. Si le bénitier, ancien chapiteau épannelé datant peut-être du 13e siècle, et les fonts baptismaux à double cuvette sont des vestiges du Bas-Moyen-Age, les principaux aménagements semblent dater de la seconde moitié du 18e siècle, époque à laquelle le choeur est remanié. L´ensemble du retable-lambris y est alors certainement mis en place mais remploie des éléments sculptés (chutes de fleurs) du 17e siècle. Les trois tableaux du retable, la Déposition de croix, sainte Marguerite et saint Sulpice, sont des oeuvres du 18e siècle. Le retable est remanié au 19e siècle alors que l´édifice est restauré et la sacristie construite. On installe alors des culots de part et d´autre du tableau central afin de supporter des statues anciennes, saint Mamert et l´Education de la Vierge (17e-18e siècle), et l´on perce la partie basse pour ménager la porte de la sacristie.
La vue intérieure de l´édifice, telle que nous la présente une carte postale du début du 20e siècle, permet de reconstituer un ensemble d´éléments aujourd´hui disparus. Outre la place des statues de plâtre autour de l´autel, la présence d´une chaire à prêcher et d´une clôture de sanctuaire mises en place vers 1840 et enlevées après le Concile de Vatican II, les anciennes dispositions du choeur, aujourd´hui dé-restauré, sont bien lisibles. Le décor monumental de faux appareil, fleurettes et rinceaux feuillagés couvrant la nef s´étendait également sur les lambris du choeur et le mur du fond tandis qu´un dais en trompe-l´oeil et un semi d´hermines surmontaient le fronton du retable. Ce décor peint avait été réalisé en 1894 par Gardrinier, mais la signature, encore lisible sur les lambris en 1983, a été effacée. Un autel secondaire, aujourd´hui transféré face aux fidèles, était placé contre le mur nord de la nef, à l´endroit où se trouve encore la niche abritant la figurine de Notre-Dame de la Forêt dont le culte est toujours important ; elle date du 17e ou du 18e siècle.
La paroisse conserve d´autres pièces disparates, tels un coffre de fabrique (fortement restauré), un tableau de l´Assomption (17e siècle ?), une clôture des fonts baptismaux qui est peut-être le vestige d´une table de communion du 18e siècle, une bannière de procession de la seconde moitié du 19e siècle et plusieurs ornements liturgiques de belle qualité. Le reste des objets rencontrés témoigne de la production standardisée de la fin du 19e et du début du 20e siècle.
Par convention on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est. Aucun dossier sur les cloches n'a été ouvert lors de cette enquête.