Lorsqu'il reconstruit l'église paroissiale en 1900, l'architecte diocésain Arthur Regnault conserve quelques éléments du mobilier ancien, essentiellement le tabernacle à ailes du maître-autel, et les retables des autels latéraux, vestiges des ensembles créés au début du 18e siècle.

Par ailleurs, Regnault dessine le reste du mobilier afin de compléter l´aménagement de l´église. Fidèle à son habitude, il intègre la chaire à prêcher (1908) à la construction elle-même ; le style néogothique de la cuve y est associé à celui, plus épuré, de l´abat-voix en forme de parabole ou à celui de la rampe en fer forgé, dont il reprend le dessin en « coup de fouet » pour la clôture des fonts baptismaux (1912). On n´a pas retrouvé trace du confessionnal dont il avait proposé le modèle en 1901.

Un atelier, non identifié, est chargé, au début du 20e siècle, des verrières offertes par différents paroissiens et puise son inspiration dans les thèmes classiques de l´Eglise : présentation de la Vierge au temple, couronnement de la Vierge, apparition à Bernadette Soubirous.. ou encore scènes de la vie du patron de la paroisse, saint Melaine.

Toujours au début du 20e siècle, la plus grande partie des ornements est achetée et complète la garde-robe fin 19e de l´ancienne église où se trouvait également une grande bannière portant la figure de Notre-Dame du Scapulaire, dont la représentation est relativement rare dans cette catégorie d´oeuvres .

Depuis quelques années, deux statues en bois du 17e siècle, de saint Melaine et saint Isidore (?), sont venues remplacer sur le maître-autel celles de l´Education de la Vierge et de saint Joseph, comme l´avait prévu Regnault, une disposition que l´on peut voir sur une carte postale du début du 20e siècle.

Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale porte le numéro 0.