Construite en 1891 sur les plans de l'architecte diocésain Arthur Regnault, l'église paroissiale Saint-Michel vient remplacer un édifice plus ancien des 16e et 17e siècles. Hormis une statue du saint titulaire datant de la fin du 17e ou du début du 18e siècle, la paroisse ne conserve de son mobilier ancien qu'un Christ en croix et un vase sacré du 18e siècle ainsi que plusieurs pièces de la première moitié du 19e siècle. La reconstruction du bâtiment entraîna un renouvellement complet de son aménagement, Arthur Regnault ayant donné ici un ensemble d'œuvres originales, présentant une grande homogénéité de style et une réelle unité de conception avec l'édifice lui-même. Inspiré par l'art byzantin comme le sont des réalisations comparables, par exemple le mobilier des églises Saint-Enogat à Dinard (1872-1874) et Saint-Méen, Sainte-Croix à La Fresnais (1892), l'ensemble du maître-autel avec son baldaquin et la chaire à prêcher, étonnante construction de marbres polychromes surmontée d'un abat-voix en forme de bulbe doré, sont les œuvres-maîtresses de cette église. Les autels secondaires dédiés à la Vierge et à sainte Anne (désaffecté) sont également construits en marbre tandis que ceux de saint Joseph et du Sacré Cœur sont des modèles plus économiques, repris dans d'autres réalisations de l'architecte ; chacun d'eux est garni de statues de style sulpicien en plâtre moulé. Les confessionnaux, couronnés d'une coupole percée d'oculi de marbre, sont conçus comme de véritables petits édicules et font écho à l'architecture du bâtiment. Cet ensemble de meuble a été complété par l'achat d'œuvres de série de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle, statues en plâtre, luminaires, garnitures d'autel, objets et vêtements liturgiques. Suite à la réforme de Vatican II, la clôture du chœur a été déposée, les fonts baptismaux ainsi que de nombreux ornements liturgiques ont disparu.
Les vitraux de l'église sont réalisés dans un style néo-roman ; les verrières figurées et à entrelacs d'animaux fantastiques des chapelles latérales, ainsi que la grande baie dédiée à saint Michel au bas-côté sud-ouest de la nef et réutilisant un remplage ancien, sont les plus intéressantes, le reste du décor des vitraux utilisant un simple répertoire géométrique. Par convention on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est.
Un calice et sa patène, réalisés dans la seconde moitié du 19e siècle par les orfèvres parisiens Demarquet Frères et inscrits sur la liste supplémentaire des Monuments Historiques en 1984, n'ont pas été retrouvés.
Aucun dossier sur les cloches n'a été ouvert lors de cette enquête.
Photographe à l'Inventaire