• inventaire préliminaire, Brielles
Le mobilier de l'église paroissiale Sainte-Trinité (Brielles), Église paroissiale Sainte-Trinité, autrefois prieuré de bénédictins (Brielles)

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Argentré-du-Plessis
  • Parties constituantes non étudiées
    statue, culot, autel, tabernacle, gradin d'autel, retable, degré d'autel, statue, culot, verrière, statue, culot, bénitier, tableau commémoratif des morts, fonts baptismaux, bénitier, dalle funéraire, dalle funéraire, dalle funéraire, armoire à bannières, chaire à prêcher, statue, culot, lambris de revêtement, stalle, vantail, agenouilloir, couronne de lumières, couronne de lumières, couronne de lumières, couronne de lumières, groupe sculpté, clôture d'autel, tympan, reposoir, banc de fidèles, chemin de croix, exposition, bannière de procession, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, chasuble, étole, manipule, voile de calice, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, pale, voile de calice, chasuble, estampe, tableau de messes, statue, estampe, bannière de procession, bannière de procession, bannière de procession, ciboire, chasuble, étole, calice, patène, statue, croix d'autel, calice, patène, croix de procession, hampe de procession, ampoule à huile des catéchumènes, ampoule à huile des catéchumènes

L´église de Brielles est l´oeuvre de Jacques Mellet qui la construit entre 1859 et 1862. Une fois de plus, cet architecte vitréen va reprendre une collaboration, amorcée à l´église Toussaints de Rennes et Saint-Jacques de la Lande (1852) puis au Chatellier (vers 1860), avec l´un des ateliers les plus productifs de son époque, celui du sculpteur rennais Jean-Julien Hérault. Adoptant le style néogothique de l´édifice, qui séduit peu à peu le département, ce dernier dessine d´abord le modèle du maître-autel (1862) et celui des autels secondaires (1864). Tous trois sont taillés dans le calcaire ainsi que leur retable. A celui du maître-autel, trois statues - un Sacré Coeur et deux anges thuriféraires - portent la date : 1862 et la signature : L. Savary. Il s´agit du Rennais Paul-Louis Savary qui commence là sa carrière de sculpteur ; par comparaison stylistique, on peut lui attribuer également les trois statues du retable de l´autel nord - saint Joseph, la Vierge à l´Enfant et sainte Anne -, et peut-être l´Assomption du tympan de la porte occidentale. Savary fait alors partie de l´atelier de Hérault. Après avoir quelques temps travaillé comme statuaire, il se tournera plus volontiers vers le bas-relief, un penchant qu´il exprime déjà ici : le décor est conçu comme un découpage en panneaux dont la moindre surface est couverte de rinceaux tandis que de fines colonnettes soutiennent des arcatures à gables ajourés et pinacles.

Hérault, lui, est plus à l´aise pour travailler le bois et particulièrement reproduire des feuillages comme on peut le voir sur le culot de la chaire qu´il fabrique vers 1862, et où s´enroulent des sarments de vigne ; on peut sans doute aussi lui attribuer l´ensemble des lambris du choeur, les stalles aux miséricordes sculptées et les confessionnaux.

L´homogénéité de l´ameublement en pierre ou en bois résulte du décor à arcatures aussi bien dans les autels, les panneaux de la cuve de la chaire, les agenouilloirs des stalles ou les portes des confessionnaux ; c´est le même style ogival que l´on retrouve dans les meubles du bras sud du transept où sont regroupées plusieurs oeuvres consacrées à sainte Anastasie. On ne sait comment le culte de cette sainte s´est fixé à Brielles, mais il semble certain qu´il remonte à 1508, d´après le chanoine Guillotin de Corson. Il est remis à l´honneur en 1865, date à laquelle on se procure la petite chapelle-reliquaire en bronze qui est actuellement posée sur l´autel. Il semble qu´une partie de la relique ait été insérée dans la statue de cire qui repose dans une chasse contre le mur sud ; la statue de bois peut-être sculptée au début du 19e siècle et repeinte en argenté, est le témoin le plus ancien de cette vénération. La disposition actuelle du mobilier, un peu confuse, ne permet pas de se faire une idée de la façon dont se déroulait le pèlerinage pour lequel on avait confectionné un tampon de pèlerinage, qui reprend la silhouette de la chapelle-reliquaire.

Plusieurs confréries furent érigées dans la paroisse ; celle du Rosaire en 1605 (encore active à la fin du 19e siècle, d'après une estampe conservée), celle de la sainte Trinité et celle de sainte Anastasie en 1661 ; celle, enfin, du Saint Sacrement en 1728 (encore active en 1875, d'après une estampe conservée).

Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 0.

Bibliographie

  • POCQUET DU HAUT-JUSSÉ, Bertrand. Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine. Bannalec : imprimerie Régionale, 1985.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 35 G
    p. 132, 257, 368
  • GUILLOTIN DE CORSON, Amédée. Pouillé historique de l'archevêché de Rennes. Rennes : Fougeray, Paris : René Haton, 1883.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 4, p. 252

Annexes

  • Autres oeuvres conservées dans l´église Saint-Trinité (Brielles)
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002