L´église de Saint-Germain-du-Pinel se composait essentiellement d´une nef à chevet droit, reconstruite au 16e siècle, à laquelle les seigneurs de la Roberie avaient ajouté, en 1559, une chapelle prohibitive. L´ensemble fut complété en 1625 par une autre chapelle, au nord. En 1645, le recteur-prieur Michel Coustard fit élever dans le chœur un autel et son retable, en pierre et marbre, suivant ainsi la mode des retables lavallois ; deux autels secondaires et leur retable seront aussi construits au cours du 17e siècle, pendant lequel sont également fondées deux confréries, celle du Rosaire (1621) et celle du Saint Nom de Jésus (1660, par Julien Marie et Jeanne Gicquel). Cet édifice a entièrement disparu au milieu du 19e siècle, ainsi que le mobilier qu´il abritait.
Entre 1865 et 1870, l´entrepreneur vitréen Gandon construit une nouvelle église d´après les plans de l´architecte rennais Charles Langlois. C´est le style ogival flamboyant qui est adopté, aussi bien dans l´architecture que dans le mobilier qui est mis en place assez rapidement. Dès 1867 en effet, les verrières, offertes par de nombreux paroissiens, sont posées ; elles sortent de l´atelier du Nantais A. Reby et illustrent des scènes de la Vie de la Vierge (Présentation au temple, Education, Annonciation et Don du rosaire à saint Dominique) ; l´Ange gardien et quelques saints (Joseph, Michel, Louis de Gonzague) sont également représentés ; scènes et personnages sont campés sous des dais gothiques à pinacles, sur des fonds décorés de motifs géométriques. Jacques Granneau - sculpteur d´Angers installé à Vitré et auteur, quelques années auparavant, des sculptures de l´église de Brielles - se voit confier la conception de l´ameublement ; en 1870, il réalise lui-même le maître-autel, l´autel de saint Joseph et celui de la Vierge ; tous trois sont en calcaire et comportent un devant d´autel sculpté et un retable à niches peuplées de nombreuses statuettes. En 1874, Jacques Granneau dessine le modèle des confessionnaux, des stalles et de la chaire (actuellement transformée en autel face aux fidèles) ; il en confie probablement la fabrication à Victor Augerie, dont l'atelier de menuiserie vitréen est bien connu en Ille-et-Vilaine. La même année, le ferronnier Forveille forge la clôture de sanctuaire, dont il ne subsiste que la partie sud devant l´autel de saint Joseph. L´ensemble des bancs a été exécuté à la même époque.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 100.